Contrats aidés : une journée noire pour les associations

19 octobre 2017 à 11h55 par Klervi Le Cozic

WIT FM
Crédit : Klervi Le Cozic

Plusieurs associations girondines se sont réunies hier pour exprimer leur inquiétude face à la suppression des contrats aidés.

Les associations de Gironde organisaient une journée noire hier pour protester contre la suppression des contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE). En Gironde, une dizaine d'entre elles, s'est regroupée sous la bannière du "Collectif des Associations Excédées", pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'impact de cette mesure. Qu’il travaille dans le domaine social, dans celui du sport ou de la culture, c’est tout le milieu associatif qui est concerné.

Pour le Collectif des Associations Citoyennes, leur suppression représente un « plan social ». Il a lancé un appel en ce sens, qui a déjà reçu 4860 signatures, dont celles de 1033 organisations.

En ce qui concerne la Gironde, le "Collectif des Associations Excédées" a mis en place un questionnaire à destination de toutes les associations qui souhaiteraient témoigner de leur situation, pour mesurer l'impact de la suppression des CAE sur le territoire. 

Mercredi, à l'occasion de cette journée noire, les témoignages ne manquaient pas, parmi les salariés des associations girondines, comme celui d'Elise. Elle fait partie de l’association Recup’r, une recyclerie solidaire qui propose des ateliers pour réparer son vélo, apprendre la couture et qui sensibilise au recyclage. Avec la suppression des contrats aidés, c’est l’avenir de l’association qui est remis en cause. Elle pourrait perdre deux des quatre postes salariés.

 
Charlotte fait partie d’une association d’éducation populaire à villenave d’Ornon, elle y accompagne les jeunes en service civique. Et regrette la fin des contrats aidés qui étaient pourtant complémentaires des contrats en service civique.
 
François est en contrat aidé dans un collectif de musique qui organise des concerts… Il est l'un des deux salariés de l'association, or ils sont tous les deux en contrats aidés. Cette suppression les touchent de plein fouet. Ils vont devoir repousser le projet qu'ils portaient depuis plusieurs mois.
Une nouvelle journée noire est déjà prévue le 10 novembre prochain.