Deux- roues : le gilet airbag peut sauver des vies

18 août 2017 à 10h28 par Klervi Le Cozic

WIT FM

L'escadron départemental de sécurité routière de Dordogne met l'accent sur ce gilet airbag et nous explique son fonctionnement.

Un motard d'une cinquantaine d'années est mort dans un accident mercredi en fin de journée, sur la rocade bordelaise. La police a lancé un appel à témoin. Un peu plus tôt ce mois-ci, un motard est décédé, cette fois-là en Dordogne. C'est le quatrième motard qui perd la vie sur les routes perigourdines depuis le mois de janvier. 

A cette occasion, l’escadron départemental de sécurité routière du département a choisi de mettre l’accent sur le gilet airbag. Le capitaine Jean-Philippe Borde est commandant en second de cet escadron. Pour lui, ce gilet est aussi indispensable que le casque pour sauver des vies. Il explique le fonctionnement du gilet airbag :

Écouter le podcast

"Quand le motocycliste est ejecté de la moto, cela déclenche l'airbag au même titre qu'un airbag pour les voitures, vos cervicales sont entourées par une bulle qui se gonfle tout autour de vous, vous êtes comme le petit bonhomme de la pub pour les pneus" détaille le capitaine Jean-Philippe Borde. Derrière la note d'humour, un vrai message de sensibilisation quand on sait que 50% des accidents mortels en deux-roues le sont suite à un choc sur la tête, l'autre moitié survenant suite à un choc sur le thorax, la colonne ou l'abdomen. 

Désormais le gilet airbag est obligatoire pour les gendarmes à moto. Le capitaine Jean-Philippe Borde n'a personnellement jamais eu a s'en servir, mais d'après les avis de ses collègues qui ont eu des accidents, "le gilet airbag c'est bien mieux que de ne rien avoir comme protection". Il faut compter entre 400 et 700 euros pour un gilet airbag. Un montant qui n'est pas accessible pour toutes les bourses malheureusement, "mais les prix baisseront peut-être si la demande augmente" avance Jean-Philippe Borde.

En attendant, il adresse une petite piqûre de rappel aux motards : "depuis peu le port de gants est obligatoire, en espérant que d'autres réglementations viendront s'y ajouter" comme celle du port de pantalon et de chaussures de sécurité que le commandant en second de l'escadron départemental de sécurité routière aimerait voir obligatoire. Un appel à la prudence donc, "quand on voit des pilotes de deux-roues en tongs et en t-shirts je me dis qu'ils n'ont vraiment pas peur d'aller embrasser le sol" conclut-il.