Les boissons sucrées seront plus taxées que les autres

3 novembre 2017 à 13h29 par Klervi Le Cozic

WIT FM
Crédit : MMT Stock

La précédente « taxe soda » n'était pas jugée assez efficace pour inciter les industriels à réduire le taux de sucre ajouté dans les boissons

« Le sucre tue énormément ». C’est ce qu’avait déclaré Agnès Buzin, la ministre de la santé interrogée le 24 octobre dernier à la télévision. La précédente « taxe soda » n’était pas jugée assez efficace, une nouvelle formule a été voté par l'Assemblée Nationale le 27 octobre. Cette nouvelle formule de taxation propose de moduler la « taxe soda » en fonction du taux de sucre présent dans les boissons afin de mieux lutter contre l’obésité : Désormais la taxation se déclenchera à partir d’un gramme de sucre pour 100 ml contre 5 ml jusqu’ici.

Auparavant, les boissons concernées étaient taxées à 7,53 € par hectolitre, tandis que, dorénavant, le montant de la taxation pourra grimper jusqu’à une vingtaine d’euros par hectolitre pour un produit dont la teneur en sucre dépasserait 11 grammes de sucre ajouté pour 100 ml.         

Pour la ministre de la Santé, cette nouvelle loi viserait « non pas à gagner de l’argent sur la vente des boissons sucrées, mais surtout à inciter les industriels, telle qu’elle est construite, à mettre moins de sucre dans les boissons » a-t-elle déclarée dans les médias. Elle s'inscrit comme l'une des mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018.

Le syndicat national des boissons rafraîchissantes s’était déjà opposé à ce projet dès le mois de juin 2016. « Le triplement envisagé de la « taxe soda » représenterait près de 600 millions d’euros pour un secteur déjà taxé à hauteur de 320 millions d’euros par an » pointait-il du doigt sur son site.

Fin du soda à volonté

Dans cette optique, une mesure avait déjà été adoptée le 27 janvier 2017. Elle interdit de mettre à disposition à volonté en accès libre des boissons qui contiennent des sucres ajoutés. Fini donc les sodas en libre service dans les fast-foods. « Il s’agit, à travers cette interdiction de contribuer à réduire l’obésité et le surpoids de la population française et notamment des jeunes, et de prévenir le risque de maladies chroniques » explique le ministère de la santé sur son site.