Né sous X à Bordeaux: un an après, il cherche toujours !

6 septembre 2017 à 11h36 par Laure Deville

WIT FM

Julien Chaumet a 27 ans. Il y a un an, il lançait un appel pour retrouver sa mère biologique qui a accouché sous x à Bordeaux. Un an après, il nous raconte.

Julien Chaumet qui habite désormais à Toulouse est encore surpris par l’ampleur qu'a pris son appel il y a quasiment un an sur les réseaux sociaux. Ce jour-là, poussé par sa femme, il décide de se prendre en photo avec une pancarte où l’on peut lire toutes les informations concernant sa naissance (date, lieu…) et quelques détails qui se trouvaient dans son dossier à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux. En une journée, il obtient déjà des milliers de partages.

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Un an après, nous avons recontacté Julien pour savoir où il en était. Pour l’instant, il n'a aucune piste sérieuse même si certaines doivent être encore vérifiées. Cette déception, Julien ne la laisse pas transparaître. Pour lui, beaucoup de choses bien ont découlé de son initiative. Dans un premier temps, cela lui a permis de rencontrer des gens qui ont vécu la même chose que lui, des enfants nés sous X, mais aussi des parents qui ont adopté un enfant ou d’autres qui ont dû abandonner les leurs. De plus, Julien a écrit beaucoup de textes qui ont plu, ce qui lui a valu des propositions professionnelles dans ce domaine.

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Aujourd’hui, lorsqu’on lui demande s’il est capable de vivre sans retrouver sa mère, Julien est catégorique, « non je continuerai à la chercher, j’ai besoin de cela… ». Il se réconforte en se disant que « peut être qu’elle a vu mon appel sur Facebook, peut être que c’est trop tôt pour elle pour me contacter, mais je me dis que peut être elle voit ce que je suis devenu… » Un an après Julien lance de nouveau un appel à toute personne qui pourrait avoir des informations.

Julien Chaumet écrit une deuxième lettre à sa mère


Selon le dernier rapport de l'Observatoire National de l'Enfance en Danger (ONED), le nombre de naissances sous le secret était de 625 en 2014, en légère baisse par rapport à 2013 (640). Sous la pression des enfants nés sous X, la loi du 22 janvier 2002, redéfinit les contours de l’accouchement sous le secret. Elle maintient la possibilité d’accoucher anonymement mais crée le Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (Cnaop), dont l’objectif est de faciliter l’accès aux origines de l’enfant.