Attaque en Ukraine : émotion chez les Girondins
25 février 2022 à 17h07 par Clara Echarri
Le seul joueur ukrainien de Ligue 1, Danylo Ignatenko, est arrivé aux Girondins il y a à peine trois semaines. Il est très affecté par la situation, comme l'ont expliqué son entraîneur et son capitaine
"Il est arrivé à l'entraînement en pleurs" : voilà comment le nouvel entraîneur des Girondins, David Guion, décrit l'état d'esprit de son joueur Danylo Ignatenko. Recrue récente des Girondins de Bordaux, le joueur a encore une partie de sa famille en Ukraine, notamment sa compagne, ses beaux-parents et ses chiens. "Sa famille devait le rejoindre le 1er mars. Mais malheureusement, ils ne pourront pas venir, vous vous doutez bien pourquoi...". Sa mère est elle en sécurité en Italie.
"Moi même je suis très affecté, très concerné parce que ce qui se passe. Je suis avant tout un homme, un citoyen.... ça se passe à deux heures de chez nous..." a poursuivi l'entraîneur. "J’ai demandé à tous mes joueurs d’avoir beaucoup d’écoute, de proximité, d’empathie. Il y a un vrai moment de cohésion : les garçons sont très sensibles à cette situation là. Le club, la direction fera le nécessaire pour être à son écoute". Quant à savoir s'il sera aligné dimanche face à Clermont : "C’est au jour le jour. C'est difficile de se mettre à sa place". Il va continuer de discuter avec lui avant de prendre une décision.
"Témoigner notre affection"
Le capitaine Josuha Guilavogui a également adressé la situation de son coéquipier. Il a expliqué qu'il réagissait : "pas en tant que capitaine, mais en tant qu'être humain". "C’est quelque chose que nous n'avions jamais vécu encore. Voir la détresse d’un coéquipier, c’est dur. Mais ce nesont que des mots, tout ce qu'on peut faire, c'est lui apporter notre soutien. Si on peut lui apporter juste un regard, une carresse sur l'épaule pour témoigner notre affection... on le fera".
Il a également insisté sur la notion de paix : "on n se rend pas compte de la chance qu’on a de vivre dans un pays en paix. Je suis d’origine africaine, je connais plus ou moins les guérillas, les coups d’Etat... Mais quand vous avez un coéquipier le matin qui est vide, collé à son téléphone, qui ne sait pas s’il va recevoir des messages pendant l’entraînement… ça nous marque".