Bègles : les tables rondes sont lancées pour discuter d'une expérimentation encadrée de légalisation du cannabis

19 juin 2023 à 17h02 par Élodie Quesnel

Le maire de Bègles veut une expérimentation encadrée de légalisation du cannabis dans sa commune

Crédit : Pixabay

Le maire de Bègles souhaite proposer une expérimentation encadrée de légalisation du cannabis dans sa commune. Objectif : faire baisser le trafic et la consommation de cannabis toujours plus important dans la ville de la métropole bordelaise.

Bègles sera-t-elle la première commune de France à expérimenter la légalisation du cannabis ? C’est en tout cas ce que souhaite son maire Clément Rossignol Puech. L'élu écologiste a lancé, le jeudi 15 juin, une table ronde avec les habitants de la ville pour expliquer ce concept d'expérimentation de légalisation encadrée du cannabis.

Une consommation encadrée par des médecins et des addictologues

Face à un trafic de cannabis toujours plus important dans sa commune, le maire de Bègles a décidé de présenter cette expérimentation. "La répression ne suffit plus. Dès qu'on met fin à un trafic d'un côté, il se reforme de l'autre." Son idée : encadrée cette consommation. "Attention, ça ne sera pas du libre service, comme cela peut exister à New York. Non, cette consommation sera encadrée par l'Etat et proposée aux volontaires habitants Bègles. Il ne faut pas croire que l'on pourra venir fumer en toute tranquillité à Bègles, si l'on habite une autre commune de Bordeaux Métropole." Une consommation encadrée, un peu comme pour l'alcool ou encore le tabac." Ce qui veut dire qu'il sera interdit de fumer du cannabis avant la majorité, que le consommateur saura ce que contient son cannabis, ce qui n'est pas vraiment le cas aujourd'hui. Et puis, ces personnes seront suivies par des médecins et addictologues."

Clément Rossignol Puech s'est appuyé sur le rapport du conseil économique social et environnemental qui s'est positionné en faveur d'une légalisation. Mais aussi sur le Québec qui a légalisé la consommation de cannabis. "Il n'y a pas plus de consommateurs, les personnes qui se sentent dépendants et qui en souffrent, vont plus facilement voir un médecin. Et puis l'argent de la consommation est redistribué dans la politique santé."

Le maire de Bègles espère pouvoir proposer son projet d'ici la fin de l'année au gouvernement. Et l'annonce tout de suite : si le gouvernement dit non, il mettra fin à cette idée d'expérimentation.