Bordeaux : A Saint-Michel, les avis sont partagés sur le traitement de la délinquance

15 octobre 2021 à 16h11 par Clara Echarri

Saint-Michel depuis la flèche
Le quartier Saint-Michel est régulièrement le théâtre d'actes de délinquances.
Crédit : H. R.

Le Groupe Local de Traitement de la Délinquance, instauré en septembre 2020 dans le quartier Saint-Michel, fait son bilan. Les habitants et commerçants du quartier sont partagés

En septembre 2020, un Groupe Local de Traitement de la Délinquance était mis en place à Saint-Michel. Après un an, et après avoir été étendu au quartier des Capucins, le dispositif touche désormais à sa fin. Selon les autorités, ce GLTD a permis une baisse de la délinquance, comme les vols, agressions sexistes, ports d'armes, drogue... 

Selon les autorités, les "atteintes à l'intégrité physique" ont diminué de 14% en un an dans ce secteur, les "violences crapuleuses" de 47%. Un nouveau GLTD est actuellement déployé sur le secteur Marne – Saint-Jean. 

Ces groupes contre la délinquance existent depuis 1997. Objectif : traiter les affaires d'un même quartier en priorité, en associant la police municipale, la Préfecture de la Gironde et la DDSP33 notamment. 

Le GLTD est généralement déployé pour une durée de quelques mois : celui de Saint-Michel a été prolongé en raison de la pandémie. 

Mais les habitants et commerçants de Saint-Michel, eux, sont partagés. Certains ignoraient même l'existence de ce GLTD. Marc, cigarette à la main, aimerait que l'on évite de diaboliser le secteur "oui, c'est un quartier haut en couleurs, donc il y a de la délinquance. Mais ce n'est pas la zone de non-droits que certains évoquent. Ici il y a des passants, des commerces...une bonne ambiance". 

Anaïs, elle, a vu quelques petits changements en un an "il y a moins de squat, moins de bagarre". Mais elle voudrait que le dispositif perdure : "quand on appelle la police, ils arrivent au bout de 15 minutes et c'est trop tard...". 

Walid, lui, n'est pas de cet avis. A ses yeux, aucun changement : il ignorait même que le GLTD existait. "Ce sont toujours les mêmes jeunes, toujours les mêmes têtes, toujours les mêmes dealers... ils se piquent en pleine journée" explique celui qui les voit depuis la fenêtre de son café. "j'ai déjà vu des bagarres, mais au couteau, on se croirait au 16e siècle !" 

Il aimerait une meilleure réponse du gouvernement, face à ce problème qui selon lui "empoisonne le commerce".