Bordeaux : insultes racistes, cris de singe et violences quartier Saint-Michel

27 juin 2022 à 11h19 par Matthieu Morin

WIT FM
Image d'illustration. Une pancarte brandie lors d'une manifestation contre le racisme et les violenc
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

SOS Racisme Gironde condamne fermement ces agressions et leurs auteurs

Les faits remontent à la nuit du vendredi 24 au 25 juin dernier, à Bordeaux. Des membres, selon le communiqué d’SOS Racisme Gironde, d’un groupuscule d’extrême-droite “Bordeaux Nationaliste” ont été filmés dans les rues du quartier Saint-Michel en train de mener une “ratonnade”. Plusieurs individus ont été aperçus, filmés par des riverains sous le choc, en train de crier des chants et slogans racistes.

 

D’autres témoignages rapportent que les agresseurs scandaient aussi le nom de “Bordeaux Nationaliste”. SOS Racisme condamne évidemment ces faits de violences “alimentés par le racisme et commis au nom d’une idéologie d’extrême droite nationaliste” et appelle à l’interpellation et la condamnation des auteurs des faits. L’association a d’ores et déjà déclaré apporter tout son soutien aux victimes et se constituera partie civile auprès d’elles dès que possible. Elle demande aussi la dissolution de ce groupe.

 

De son côté, SOS Racisme fait un lien entre ces violences et le résultats des dernières élections, notamment législatives où le Rassemblement National a enregistré un record de voix et de sièges à l’Assemblée Nationale, dont deux en Gironde. L’association souligne d’autres faits de violences survenus ces derniers temps, comme lors de l’agression de manifestants lors de la Marche des Fiertés à Bordeaux le 12 juin dernier.

 

Enfin, Bordeaux Nationaliste a tenu à défendre sa version des faits. Le groupuscule se défend d’une quelconque “ratonnade” et invoque l’instrumentalisation des vidéos publiées par les riverains. Selon leur communiqué, il s’agit d’accusations mensongères menées par plusieurs médias locaux. D’après leur publication Facebook, ce sont plusieurs de leurs membres dans un groupe de neuf personnes qui ont été agressés “une bande de 25 racailles” armées. “L’examen de la vidéo surveillance de la ville prouvera notre version des faits” assurent-ils.