Bordeaux : la CGT Cheminot veut "prendre le recrutement en main"

30 mars 2022 à 15h55 par Clara Echarri

tente CGT cheminots
Le syndicat avait installé une tente devant la gare de Bordeaux pour rassembler des CV.
Crédit : Wit FM - C.E

La CGT Cheminots de Bordeaux a décidé de rassembler des CV et lettres de motivation pour les transmettre à sa direction. Objectif : pallier le manque d'effectif criant à la SNCF.

Vous l'avez peut-être remarquée, il y avait une tente CGT Cheminots devant la gare de Bordeaux mardi 29 mars. Pas de renseignement sur une quelconque grève : il s'agissait d'un bureau de recrutement. Initiative du syndicat pour pallier le manque d'effectif au sein de la SNCF. 

"Notre direction nous dit qu'ils n'arrivent pas à recruter, on a du mal à les croire" explique le secrétaire général de la CGT Cheminots de Bordeaux, Rémi Vinet. "Alors on prend les choses en main, on y va". Le syndicat a prévenu Pôle Emploi, les missions locales, les médias... pour inciter un maximum de monde à venir déposer son CV et/ou lettre de motivation directement au stand. 

Agent d'acceuil, conducteur, technicien...

"On va tout classer, et la direction recevra les CV déjà triés. On va aussi faire un suivi des personnes qui ont postulé, pour vérifier si la SNCF les a au moins rappelées". Ceux qui sont intéressés et qui ont manqué le bureau de recrutement physique peuvent directement envoyer leur CV sur bureau.embauche.cgt.bxgare@gmail.com Parmi ceux qui se sont présentés sous la tente, certains sont venus dossiers sous le bras. D'autres découvrent le projet sur place : ils reçoivent une petite carte avec le mail, et les responsables CGT leur expliquent les différents postes. 

"On a vraiment une large game de postes, de ceux qui sont au guichet ou à l'acceuil jusqu'à la maintenance. Et puis il y a des gens qui rêvent de conduire des trains ! Certains nous demandent juste du travail, peu importe dans quel domaine". Tout sera transmis à la direction de la SNCF le 6 avril prochain.

D'un autre côté, la CGT Cheminots ne compte pas abandonner ses revendications salariales : la SNCF a besoin de ce recrutement, mais "les conditions doivent changer" conclut Rémi Vinet.