Emploi en Nouvelle-Aquitaine : plus de postes mais un recrutement plus difficile
7 avril 2022 à 13h32 par Clara Echarri
Pôle Emploi a dévoilé aujourd'hui son étude sur les besoins en main-d'oeuvre des entreprises pour 2022. Si le recrutement repart à la hausse, certains secteurs peinent à pourvoir tous leurs postes disponibles.
Quels sont les métiers qui ont le plus l'intention de recruter en 2022 en Nouvelle-Aquitaine ? L'étude de Pôle Emploi sur les besoins de main-d'oeuvre doit répondre à cette question. Dévoilée en ce début avril, elle mesure les intentions d'embauche mais aussi les difficultés à recruter. En Nouvelle-Aquitaine, 162 100 établissements ont été interrogés pour cette édition 2022. A noter que l'enquête ne tient pas compte des conséquences potentielles de la guerre en Ukraine.
Si l'on compare avec l'année dernière, 79% des recruteurs qui avaient annoncé leur intention d'embauche ont bel et bien réalisé un recrutement dans la région. Et 41% de ceux qui ne l'avaient pas prévu ont quand même embauché. Entre 2021 et 2022, le nombre de projets de recrutement gagne 11%, et plus de la moitié concernent des postes non saisonniers.
Les viticulteurs veulent embaucher
La plupart des intentions d'embauche viennent du secteur des services. Suivent l'agriculture et l'industrie alimentaire, ainsi que le commerce. Avec le recul de la crise sanitaire, les projets de recrutement bondissent dans l'hôtellerie et la restauration : 5 468 de plus en 2022.
Pôle Emploi a établi un "top 15" des métiers qui ont le plus de projets de recrutement sur la région. A la première place, les viticulteurs, arboriculteurs salariés et cueilleurs : 25 800 projets, dont la majorité concerne les saisonniers. Viennent ensuite les agriculteurs et ouvriers agricoles, les serveurs de café/restaurants, et les aides-soignants. Ce sont ces derniers qui ont la plus forte hausse des intentions d'embauche sur les cinq dernières années : 7500 projets de recrutements supplémentaires en 5 ans.
Recrutement compliqué
Cependant, les employeurs ont fait part de leurs difficultés à recruter. Plus des 2/3 des projets de recrutement sont considérés comme "difficiles à pourvoir". Dans les métiers avec le taux de difficulté le plus élevé, on retrouve beaucoup de professions du BTP (couvreurs, maçons, chauffagistes...) mais aussi de la santé (médcins, professionnels paramédiaux, infirmiers...).
La raison principale invoquée est la pénurie de candidats. Avec la crise sanitaire, les demandeurs d'emploi ont réévalué leurs besoins. Ils cherchent plus de bien-être au travail, de meilleures conditions, un équilibre de vie plus favorable.