Féminicide de Mérignac : condamné à la perpétuité, Mounir Boutaa a fait appel
Publié : 17 avril 2025 à 9h52 par Diane Charbonnel
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Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le 28 mars par la cour d'assises de la Gironde pour l'assassinat de sa femme, Mounir Boutaa a fait appel de sa condamnation. Le procès en appel pourrait se tenir dans un an.
Le 28 mars dernier, Mounir Boutaa était condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sureté de 22 ans, soit la peine maximale, pour l'assassinat de sa femme qu'il avait brûlée vive devant chez elle à Mérignac, le 4 mai 2021. L'une de ses avocates vient d'annoncer que l'homme de 49 ans avait décidé de faire appel de cette condamnation.
Un nouveau procès en appel pourrait donc se tenir l'année prochainement, non pas en Gironde, mais devant la cour d'assises d'appel d'un autre département, en Dordogne par exemple mais pour l'instant aucune date ou aucune cour d'assises d'appel n'ont été retenues.
L'altération du discernement retenue au moment des faits mais pas de réduction de peine
La cour, dans son verdict fin mars, avait suivi en tous points les réquisitions de l'avocate générale retenant l'altération du discernement de Mounir Boutaa au moment des faits sans pour autant lui accorder de réduction de peine. Les experts psychiatres s'étaient notamment accordés sur le fait qu'il était "conscient de ce qu'il faisait" au moment où il a mis le feu au corps de sa conjointe dont il était séparé. C'est donc la peine maximale qui a été prononcé à l'encontre de cet homme qui est apparu sûr de lui mais qui a aussi tenu des propos incohérents tout au long de son procès.
À l'issue de l'annonce du verdict, ses avocates avaient estimé qu'il s'agissait d'une sanction extrèmement lourde dans la mesure où leur client "n'avait quasiment aucun espoir de sortir un jour de prison" et expliquaient se poser "la question du sens de cette peine pour une personne qui souffre de troubles psychiatriques". Ses avocates faisaient ici référence aux troubles de la personnalité paranoïaque de Mounir Boutaa également évoquée pendant le procès par les experts psychiatres.
Un nouveau procès qui s'annonce une nouvelle fois éprouvant pour les proches de Chahinez Daoud, et notamment ses parents qui avaient dû, pendant cinq jours, faire face à un homme qui expliquait ne ressentir aucune culpabilité, même devant les photos du corps brûlé de son ex-femme.
Chahinez Daoud, mère de trois enfants, qui avait 31 ans au moment des faits.