Gironde : pas de CRS sur les plages cet été

16 avril 2024 à 11h24 par Élodie Quesnel

Une plage de Lacanau
Une plage de Lacanau
Crédit : Ville de Lacanau

Les nageurs-sauveteurs CRS seront aux abonnés absents cet été sur les plages de Gironde. Ils sont réquisitionnés pour les JO de Paris. Les communes du littoral concernées s'organisent en conséquence.

Ce dimanche 14 avril, l'océan a fait sa première victime sur la plage de Truc Vert à Lège-Cap-Ferret. Un homme de 41 ans, originaire de la région parisienne, a été emporté au large est mort noyé. Un risque maximal aux baïnes avait été annoncé par la préfecture de Gironde.

Sur le littoral girondin, les communes se préparent à la saison estivale qui va voir arriver des milliers de touristes d'ici les prochaines semaines. Avec, bien sûr, un pic en juillet et en août. D'ailleurs, à l'office de tourisme Médoc Atlantique, les premiers indicateurs montrent selon son directeur, Nicolas Jabaudon, que de nombreux campings affichent déjà complet pour ces deux mois. 

Des communes qui cette année doivent faire face à l'absence de nageurs-sauveteurs CRS sur leurs plages pour assurer leur surveillance et pouvoir intervenir en cas de problèmes.

Des CRS réquisitionnés pour les JO de Paris cet été

Ils étaient 45 nageurs-sauveteurs CRS l'été dernier à surveiller les plages des 13 communes réunies au sein du Syndicat intercommunal pour la surveillance des plages et des lacs girondins (SIVU), Du Verdon-sur-mer à Lège-Cap-Ferret. Réquisitionnés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (du 26 juillet au 11 août - du 28 août au 8 septembre), les communes du littoral girondins devront faire sans. Et la pillule a eu du mal à passer. "Le risque, il n'est pas qu'à Paris pour les Jeux Olympiques", rappele le maire de Lacanau et président du SIVU, Laurent Peyrondet. "Sur le territoire Girondin, on peut avoir 500 000 personnes le même jour entre l'hébergement et les voyages. On a des plages urbaines très fréquentées et s'il faut assurer la sécurité dans l'eau il faut aussi l'assurer hors de l'eau."

Car les nageurs-sauveteurs CRS sont les seuls habilités à pouvoir verbaliser ou intervenir si jamais ils sont témoins d'une infraction comme une agression, un vol ou encore un non respect d'un arrêté mis en place par les mairies. Les municipalités ont du trouver un plan B.

Des dépenses supplémentaires

Pour le maire de Lacanau, il a fallu renforcer les équipes de police municipale pour pouvoir assurer la sécurité sur les plages. Mais aussi, remplacer les cinq CRS présents sur la plage par de simples nageurs-sauveteurs . "Normalement, l'Etat prenait en compte le salaire des CRS et on assurait l'hébergement. Cette année, on doit à la fois prendre en charge l'hébergement et le salaire. Ce qui fait grimper la note." Ce qui a un coût sur les finances des différentes municipalités. 

Selon Laurent Peyrondet, l'Etat pourrait dédommager les communes. Le montant n'a pas encore été communiqué.

En attendant, la saison estivale continue de se préparer. Avec notamment le recrutement chaque week-end d'avril et début mai de 300 nageurs-sauveteurs pour une prise de poste petit à petit à partir du dernier week-end d'avril.