Polyclinique Bordeaux-Nord : La grève des soignants continue ce mardi

Ce lundi, les soignants de la clinique Bordeaux-Nord seront en grève, suite à l'appel lancé par la CGT. Les membres du personnel soignant, soutenus par le syndicat, protestent contre le refus de la direction d'augmenter les salaires, proposant uniquement une prime exceptionnelle. De son coté, le personnel affirme ne pas avoir bénéficié d'augmentations salariales depuis plusieurs années et demande un effort salarial sur le long terme.

Selon la CGT, la direction de la clinique Bordeaux Nord refuse catégoriquement d'accorder des augmentations salariales au personnel soignant. Cette décision a suscité un fort mécontentement parmi les travailleurs qui estiment que leurs efforts et leur dévouement ne sont pas reconnus à leur juste valeur, alors que les profits de la clinique ont plus que doublé en deux ans selon le syndicat : 3,5 millions d'euros en 2022 contre 1,5 millions d'euros en 2020.

Une manifestation devrait donc avoir lieu devant la polyclinique Bordeaux-Nord ce lundi à 14h, devant le batiment K.

Une autre manifestation est prévue ce mardi 27 juin, à 14h également, devant la clinique.

Le communiqué du syndicat :

Droit de réponse de la direction de la polyclinique

La direction de la Polyclinique de Bordeaux-Nord, que nous avons eu par téléphone, indique que, "lors des réunions de négociations annuelles obligatoires, a été validé avec le partenaire social majoritaire, la CFDT, un accord pour une prime de 1460 euros aux salariés qui sont en temps plein. Le syndicat minoritaire, la CGT n'a pas accepté cet accord."

"Quand on dit que les soignants n'ont pas eu d'augmentations depuis des années c'est quelque part un peu faux car, il y a eu la prime du Ségur de la santé. Elle est versée par les établissements de soins. Donc ça fait un minimum de 20% d'augmentation, avec le Ségur qui est passé. Nous, le dialogue social est très important. J'entend bien le contexte inflationniste, mais il est dans les deux sens. Nous avons aussi du faire face à l'inflation dans notre fonctionnement. Par exemple, depuis le début de l'année, j'ai vu la facture d'électricité augmenter de 230%. Je me dois de pouvoir continuer à faire mon métier qui est la prise en charge des patients malades. Aujourd'hui, je fais les choses qu'en fonction du budget qui m'est alloué, pour ne pas mettre l'établissement en danger."