Bordeaux-sud : une micro-forêt inaugurée pour "casser le bitume"

9 mars 2021 à 15h00 par Iris Mazzacurati

WIT FM
Jusqu'ici l'angle des rues Francin, Fieffé et Billaudel était réservé au stationnement. La première
Crédit : Capture écran YouTube Ouest France

La première micro-forêt de Bordeaux a été inaugurée par le maire Pierre Humic ce mardi 9 mars, placette Billaudel à Bordeaux.

Opération "emblématique" pour le maire EELV de Bordeaux. Pierre Humic a inauguré, mardi, la première micro-forêt de la ville sur une place jusqu'alors réservée au stationnement automobile, à l’angle des rues Francin, Fieffé et Billaudel.

La multiplication des micro-forêts fait partie du plan de végétalisation mené par la nouvelle mairie écologiste : "On n’est pas là depuis longtemps, mais on commence à casser le bitume. C’est une plus-value pour tout un quartier, il y a une obligation de créer des îlots de fraîcheur", a expliqué le maire de Bordeaux devant la presse après avoir planté le premier chêne de cette nouvelle place.

"Un espace de 100 m2 de forêt réduit de 1°C la température dans les rues adjacentes", a affirmé Pierre Hurmic, rappelant qu'une "dizaine de micro-forêts" similaires étaient à l'étude à l'échelle de la métropole bordelaise.

600 plants d’arbres

Encore en cours de plantation, la placette Billaudel, 180m2, dans ce quartier résidentiel de Bordeaux-sud doit accueillir une micro-forêt très dense constituée de 600 plants forestiers, comprenant 25 espèces d'arbres et une soixantaine d'herbacés différents, pour un coût total de 50 000 euros, selon la mairie.

Cette place "imaginée comme un décor" n’est cependant pas vouée à accueillir du public, selon Christophe Dangles, responsable du service arbre et forêt à Bordeaux métropole.

Un accueil mitigé

Sur place, les riverains accueillent sans véritable enthousiasme ce nouvel aménagement, à l'origine de la suppression de "13 places de parking" selon Cyrille, installé depuis une quinzaine d'années dans le quartier, "pas content" de devoir payer "15 euros par mois pour chercher une place de stationnement" (résidentiel).

Michel, 69 ans, propriétaire d'une maison donnant sur la future micro-forêt, est "plutôt favorable" au projet mais le retraité regrette une décision politique "sans concertation" pour planter "des chênes qui vont mettre 30 ans à pousser".

Le plan "Bordeaux grandeur Nature" présenté fin 2020 par la municipalité prévoie notamment le triplement du budget consacré aux plantations, fixé à 300 000 euros, et la protection d'espaces en friche de la bétonisation.




(Avec AFP)