Confinement : les violences sur enfants peuvent être signalées sur Internet

3 avril 2020 à 12h34 par Etienne Escuer

WIT FM
Image d'illustration. Il est désormais possible de signaler des violences sur enfants sur internet.
Crédit : Pixabay

La ligne téléphonique « Allô enfance en danger » est désormais doublée d'un service de signalement sur internet des violences.

« Tu es un enfant, un adolescent et tu penses être victime de violences ou que l'un de tes camarades est en danger, tu peux appeler le 119 à tout moment (ton appel sera prioritaire), mais tu peux également nous écrire en utilisant le formulaire "Besoin d'aide" », indique désormais le site allo119.gouv.fr. Le gouvernement souhaite répondre aux situations où, du fait du confinement, les victimes auraient du mal à s'isoler pour appeler à l'aide. Cette nouvelle fonctionnalité a été mise en place pour permettre de « signaler plus discrètement » les violences, a expliqué le secrétaire d'Etat chargé de la Protection de l'enfance, Adrien Taquet. « En période de confinement, les risques de violences sur enfant augmentent et les occasions de les repérer diminuent. Pour un enfant victime, son frère ou sa soeur, ou encore un conjoint non-violent, s'isoler pour signaler une violence par téléphone au 119 est difficile dans la période actuelle », a-t-il observé.

Pour les urgences, toujours contacter le 17, 15, 18 ou 112

Les faits signalés par écrit sur le formulaire en ligne « seront traités suivant un processus similaire aux traitements des appels, avec une priorité donnée notamment aux signalements provenant d'enfants », précise le secrétariat d'Etat. Le nouveau formulaire n'est cependant « pas destiné à gérer des situations de danger grave et immédiat sur un mineur », pour lesquelles il convient toujours de contacter les numéros d'urgence (17, 15, 18 ou 112). Le 119, numéro gratuit et confidentiel lancé il y a 30 ans, a reçu en 2018 près de 269.000 appels (737 en moyenne par jour), dont 12% ont fait l'objet d'un traitement. « Face à une suspicion de violences sur enfant, seul un Français sur quatre déclare avoir le réflexe d'appeler le 119 ou de prévenir la police », a déploré Adrien Taquet.

Il y a quelques jours, un enfant de six ans a été tué, frappé par son père en Seine-Saint-Denis pendant le confinement.

(Avec AFP)