Coronavirus : les personnels soignants sont inquiets alors que la France s'apprête à passer en phase 3 de l'épidémie

13 mars 2020 à 7h00 par Florence Jaillet

L'une des deux personnes blessées est dans un état grave
L'une des deux personnes blessées est dans un état grave
Crédit : Rédaction Wit FM

Les organisations syndicales dénoncent de longue date le manque de lits et de personnels, notamment dans les services d'urgence et des régulations du SAMU. Elles craignent une épidémie qui risque de durer dans le temps.

Les soignants de l'hôpital public sont inquiets. Alors que la France s’apprête à passer en phase 3 de la lutte contre le Coronavirus, les syndicats montent au créneau. Le manque criant de personnels et de lits à l’hôpital public est dénoncé de longue date par les organisations syndicales, notamment dans les services d’urgence et des régulations du SAMU. Une montée en puissance de l’épidémie serait très problématique.

Les places en réanimation ne sont déjà pas nombreuses en Gironde, seuls les CHU de Bordeaux et Libourne, l'hôpital Robert-Picqué, ou bien encore les polycliniques Bordeaux-Nord et Jean-Villar à Bruges en sont équipés. Chaque hiver en particulier, les services fonctionnement déjà à flux tendu. Et ceci, épidémie mise à part, explique Gilbert Mouden, infirmier anesthésiste au SAMU à Bordeaux et délégué syndical Sud Santé sociaux, qui interpelle, dans un communiqué publié ce mercredi. "Si le nombre de patients en urgence vitale progresse trop rapidement, ça va être compliqué de faire des choix et de trouver des places pour tout le monde". 

Les syndicats sont également inquiets pour les stocks de masques de protection FFP2 des personnels soignants. "Il en faudra en nombre sufffisant pour protéger le personnel qui sera en première ligne pour accueillir ces patients. Le stock doit être prévu en amont. Quand on voit les carences qu'il y a eu pour la médecine de ville, on est en droit de se poser la question", selon Gilbert Mouden, qui rassure toutefois, précisant qu'aucun défaut de masques n'a, pour l'heure, été signalé "mais il ne faudrait pas que ces stocks s'épuisent trop rapidement".

Enfin, le syndicat réclame la suppression du jour de carence pour les fonctionnanires, et en particulier dans la fonction publique hospitalière. "Les gens viennent travailler pour ne pas perdre un jour de salaire. La crainte, ça serait de contaminer l'hôpital".