Ecole primaire : bientôt 30 minutes d'exercice par jour pour lutter contre la sédentarité

3 novembre 2020 à 16h00 par Iris Mazzacurati

WIT FM
La sédentarité dans enfants est "une bombe à retardement" pour le cardiologue et médecin du sport, F
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Pour lutter contre "la bombe à retardement" de la sédentarité chez les enfants, les organisateurs des JO de Paris 2024 et l'Education nationale font la promotion de l'expérimentation "30 minutes d'exercice par jour" qui va bientôt démarrer dans quelques écoles primaires.

Cette initiative, annoncée il y a déjà quelques mois et qui devait démarrer à la rentrée dans l'Académie de Créteil, va réellement commencer dans six écoles d'ici peu.

Ces "30 minutes" d'exercice par jour seront aussi le thème de la semaine olympique et paralympique qui se déroulera en février 2021, a expliqué Marie Barsacq, l'une des directrices du comité d'organisation des JO 2024, soulignant que cette sédentarité était "aggravée" par le confinement.

Pour le cardiologue et médecin du sport François Carré, la sédentarité est "une bombe à retardement".

"Le surpoids et l'obésité qui envahissent notre population, en particulier les enfants (15% en surpoids et 4% obèses contre 3% au total dans les années 60) ne dépend pas que de la malbouffe, cela dépend aussi de l'inactivité physique et de la sédentarité", explique ce professeur au CHU de Rennes.

Il évoque notamment la survenue de diabète de type 2 chez des ados de 15 ans alors qu'avant cette pathologie n'apparaissait pas avant 40 ans.

La recommandation est "d'au moins une heure d'activité physique par jour" pour les 6 à 17 ans, rappelle-t-il, et compare la sédentarité au tabac: "les gens ne se rendent pas compte que c'est dangereux. C'est comme il y a 60 ans, tout le monde fumait parce qu'on ne savait pas que c'était dangereux".

Alors l'idée est d'utiliser préaux et espaces dans les écoles pour "courir, sauter, lancer, danser", un moyen aussi d'apaiser le climat de la classe, rappelle M. Serfaty.

Outre Créteil, les académies de Poitiers, Toulouse, Montpellier, Besançon, Lyon, Réunion doivent aussi se lancer dans l'aventure.

Astrid Guyart, championne d'escrime, auteure jeunesse et membre de la commission des athlètes du comité d'organisation, intervient parfois dans des classes. Pour elle, "le sport, c'est bien plus que des médailles (...) c'est quel que soit son niveau, une façon de se construire en tant qu'individu, citoyen, s'interroger sur son rapport aux autres, sur le respect de soi, sur le respect de son propre corps (...) , explique-t-elle avec enthousiasme.

(Avec AFP)