Girondins de Bordeaux : un 3e projet de reprise, associant entrepreneurs locaux et "communauté" de fans

28 avril 2021 à 11h35 par Iris Mazzacurati

WIT FM
Les supporters des Girondins souscriraient des actions numériques, sous formes de "tokens" (jetons),
Crédit : CC BY Fantafluflu

Un groupe d'entrepreneurs "locaux" va présenter un plan "démocratique" de reprise des Girondins de Bordeaux en proposant également aux supporteurs et fans de devenir actionnaires du club à travers une plateforme de finance numérique, a indiqué à l'AFP le porteur du projet.

Il s'agit d'une troisième piste dans le dossier de reprise des Girondins de Bordeaux alors que vendredi la mairie de Bordeaux a annoncé être en contact avec deux entrepreneurs, Pascal Rigo et Bruno Fievet, originaires ou avec des attaches girondines ; et que les Grands Crus de Bordeaux se déclaraient prêt à « dépanner » le club de foot.

Le projet est porté par Elie Simon, à la tête d'un groupe de FinTech, secteur qui utilise la technologie pour améliorer les services bancaires et financiers. Agé de 61 ans, c'est un natif de Pau, qui a fait ses études à Bordeaux.

Pour commencer, l'entrepreneur basé à Genève veut mobiliser autour de lui une "dizaine" d'investisseurs "privés", des "entreprises locales" pour "assurer l'ancrage du projet". "Nous sommes des gens de la tech, des passionnés de foot", a-t-il résumé, sans plus de détails sur les noms des candidats. Mais dans un deuxième temps, l'entrepreneur entend aussi impliquer la communauté de "supporteurs" et de "citoyens-fans", "tous les gens qui aiment les Girondins", dans l'actionnariat.

Une communauté de 30 000 à 50 000 personnes

Concrètement, cette communauté identifiée de "30 000 à 50 000 personnes" selon lui souscriraient des actions numériques, des "tokens" (jetons), émis sur une plateforme d'actionnariat participatif numérique, Equisafe, basée à Paris. A terme, l'actionnariat serait élargi avec une "opération de cotation publique sur l'Europe", à destination de particuliers ou sociétés "intéressés par la tech, le foot".

Elie Simon assure soutenir un "projet démocratique". "La gouvernance sera décidée par l'actionnariat. Le modèle actuel du football est archaïque et féodal. Notre but est de proposer une nouvelle force de frappe, en intégrant Bordeaux dans cette nouvelle dynamique de démocratisation de la finance", a-t-il déclaré.

En attendant, Bordeaux (16e de L1), placé sous la protection du tribunal de commerce de Bordeaux depuis qu’il a été lâché par son actionnaire majoritaire King Street, doit accueillir Rennes, dimanche 2 mai.





(Avec AFP)