Un étudiant bordelais sur deux a déjà envisagé d'abandonner son cursus cette année

18 février 2021 à 9h17 par Diane Charbonnel

WIT FM
L'étude témoigne du mal-être des étudiants contraints de suivre la plupart de leurs cours à distance
Crédit : Pixabay

Une grande enquête sur les conditions de vie et d'études des étudiants bordelais durant cette crise sanitaire, réalisée par une dizaine d'associations de l'Université Bordeaux-Montaigne, vient d'être publiée. Elle met en avant le mal-être des étudiants pendant cette période.

Ce n’est pas la première fois que les associations étudiantes alertent sur le mal-être des étudiants pendant cette crise sanitaire. En janvier dernier, plusieurs syndicats étudiants avaient déjà appelés les jeunes à se mobiliser partout en France, et notamment à Bordeaux, pour demander la réouverture des facs. Une étude réalisée par une dizaine d’associations de l’Université Bordeaux-Montaigne vient, aujourd’hui, illustrer par des chiffres le ressenti des étudiants durant cette crise sanitaire.

Un questionnaire a été envoyé à 18 000 étudiants de l’Université Bordeaux-Montaigne. 25 % d’entre eux y ont répondu. Les résultats de cette enquête ont été présentés mercredi 17 février et témoignent bien de la dégradation des conditions de vie et d’études des jeunes, contraints de suivre la plupart de leurs cours à distance depuis la rentrée de septembre.

Selon cette étude, un étudiant bordelais sur deux a déjà songé à abandonner son cursus universitaire depuis la rentrée. Ils sont même 75% à « appréhender fortement » le second semestre.  Ils sont 66% à avoir rencontré des problèmes qui ont perturbé leur travail universitaire ces derniers mois en raison de motifs économiques (38%), familiaux (44%) ou médicaux (29%). Face à ces soucis rencontrés ces derniers mois, ils sont 63% à demander la validation automatique de leur premier semestre avec une note plancher de 10/20.

Cette étude met aussi en lumière les difficultés financières que rencontrent les jeunes en ce moment. 15% des étudiants déclarent devoir faire des heures supplémentaires pour s’en sortir. 1% déclare même être aujourd'hui sans domicile fixe.