Villenave d'Ornon : la Charcuterie Bordelaise liquidée

13 avril 2017 à 11h04 par Rédaction

WIT FM

La Charcuterie Bordelaise à Villenave d'Ornon a été liquidée hier par le tribunal de commerce de Bordeaux. Les 50 salariés, qui n'ont pas été payés depuis février, devraient l'être d'ici 15 jours.

Il faudra désormais en parler au passé. La Charcuterie Bordelaise de Villenave d’Ornon a définitivement baissé le rideau hier. Créée en 2000 par Arnaud Chedhomme, l’entreprise était placée en redressement judiciaire depuis l’été 2015. Près d’un an et demi après, le tribunal de commerce de Bordeaux a prononcé ce mercredi sa liquidation judiciaire. L’offre de reprise du groupe toulousain Sudagro, avec lequel le gérant de la Charcuterie Bordelaise était apriori en discussion, n’a jamais été présentée. La juridiction a décidé de ne pas accorder de délais supplémentaires à l’entreprise.

Des salariés enfin payés

Grâce à la liquidation judiciaire, les 50 salariés de la Charcuterie Bordelaise devraient enfin pouvoir être payés. Ils attendent toujours leurs salaires de février et mars après cet incendie qui a complétement détruit l’entreprise le 16 février dernier. Les paies devraient être versées d’ici une quinzaine de jours. Dans le même temps, les salariés vont pouvoir être licenciés et toucher des indemnités de licenciement. Faut il encore que le gérant de l’entreprise ne fasse pas appel de la liquidation judiciaire. Ce qu’il peut évidemment faire malgré sa mise en examen.

Un incendie d’origine criminelle

Arnaud Chedhomme est en effet soupçonné, avec un de ses commerciaux, d’être à l’origine de cet incendie qui a détruit l’entreprise. Ils sont les derniers à avoir quitter la Charcuterie Bordelaise, quelques minutes avant le sinistre. Les investigations techniques « ont permis d’établir la présence d’accélérants » qui auraient renforcé la violence des flammes selon un communiqué de la Procureur de la République de Bordeaux. Après deux jours de garde à vue, les deux hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judicaire. Ils sont tous les deux ressortis libres du palais de justice malgré les réquisitions du parquet. Il avait demandé le placement en détention provisoire du gérant de la Charcuterie Bordelaise.