La plainte en ligne et la visioplainte généralisées cet été selon Emmanuel Macron

9 février 2024 à 10h10 par Élodie Quesnel

Il est possible de déposer une plainte en ligne depuis le 4 décembre 2023 en Gironde
Il est possible de déposer une plainte en ligne depuis le 4 décembre 2023 en Gironde
Crédit : Elodie Quesnel

Emmanuel Macron s'est rendu ce vendredi midi à l'Hôtel de police de Bordeaux ce midi pour rencontrer des policiers. Le dispositif de plainte en ligne expérimenté en Gironde et d'autres départements du Sud-Ouest, lui a été présenté. Il est attendu cet après-midi au Palais des congrès de Bordeaux pour saluer la nouvelle promotion historique de l'Ecole Nationale de Magistrature.

Eviter d'attendre des heures pour déposer une plainte au commissariat. C'est le concept de la plainte en ligne en place depuis le 4 décembre 2023. Une expériementation a lieu en Gironde et dans 11 autres départements de la zone Sud-Ouest.

Du temps gagné pour les victimes

Une expérimentation qui a été présentée ce vendredi midi à l'Hôtel de police de Bordeaux par les policiers à Emmanuel Macron de passage à Bordeaux ce vendredi 9 février. Il était accompagné pour l'occasion du Ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Une plainte en ligne possible aussi auprès des gendarmeries.

Les policiers présents sur place ont simulé une plainte en ligne. Pour un vol de bien sans violence, par exemple, il est possible de porter plainte depuis chez vous sans être obligé de vous déplacer dans le commissariat le plus proche. Il suffit de se rendre sur le site pre-plainte-en-ligne.gouv.fr et de se laisser guider. Une fois le dossier rempli, il est indiqué si vous devez prendre un rendez-vous avec un policier pour donner plus de détails et compléter au mieux votre PV. Plusieurs créneaux sont proposés en journée pour permettre à chacun de s'organiser.

Si ce n'est pas le cas, pas besoin de vous déplacer, le procès verbal sera validé par un policier à distance et vous le recevrez sous format PDF dans votre boite mail quelques jours plus tard. 

Pour les policiers présents avec le Chef de l'Etat, cette nouveauté permet de "dégager du temps" aux enquêteurs, en traitant les plaintes contre X numériquement. Cela permet de se concentrer sur l'accueil des victimes et donc de désengorger les accueils. En Gironde, à ce jour, 4101 déclarations côté police et 1200 côté gendarmerie ont ont été déposées en ligne. 

Actuellement en expérimentation sur la zone Sud-Ouest, le concept a pour vocation a être étendu sur tout le territoire français. En effet, Emmanuel Macron à l'issue de cette présentation a annoncé un déploiement à partir de cet été partout en France. Cet été aussi la visio plainte, expérimenté dans la Sarthe, sera généralisée.

Au-delà de cette démonstration, Emmanuel Macron déjeunera avec des policiers de terrain. Il sera question avec eux d'évoquer différents sujets comme les effectifs, le matériel et les trafics de stupéfiants, selon l'Elysée.

Emmanuel Macron à la rencontre des élèves magistrats

Toujours dans le but de valoriser les réformes mises en place ces derniers mois, le Chef de l'Etat s'est rendu cet après midi au Palais des congrès de Bordeaux où se déroulait la prestation de serment des élèves de l'Ecole Nationale de la Magistrature. Il était accompagné du ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti, mais aussi Gérald Darmanin et le ministre des Comptes Public, Thomas Cazenave. Une promotion "historique" avec pas moins de 459 auditeurs de justice. Illustration de la réforme de la justice où le Garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti avait annoncer une hausse des effectifs dans les tribuneaux avec 1500 magistrats supplémentaires d'ici la fin du quinquennat.

"Redonner à notre justice les moyens de faire, des moyens si souvent sous-dotés. Nous avons mis fin à 30 ans de sous investissement.". C'est ce qu'a déclaré le Président de la Républiqe. "Ce réarmement est la volonté concrète de redonner ces moyens dont la justice manquait.

Hausse d'effectif saluée par l'Union syndicale des Magistrats et son président Ludovic Friat. Mais ce dernier appelle à ne pas s'endormir sur les lauriers. "La France est loin du niveau d'autres pays européens en terme de nombre de magistrats. 1500 magistrats supplémentaires à l'horizon 2026, c'est une bonne chose. Mais ça ne sera peut être pas encore suffisant pour rendre la justice dans les meilleures conditions. Il faudra faire un point et surement repartir sur la même lancée pour un quinquennat supplémentaire."

Une prestation de serment endeuillée par le décès de Robert Badinter, à l'âge de 95 ans. Une minute de silence a été observée au début de l'audience solennelle. Emmanuel Macron a annoncé qu'un hommage national serait consacré à l'ancien ministre de la Justice.