Réforme des retraites : tensions dans le centre ville de Bordeaux et nouvel appel à mobilisation le 6 avril

Et de dix. Les opposants à la réforme des retraites ont battu le pavé pour la 10e journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale. A Bordeaux, se sont 80 000 personnes qui se sont réunis selon les syndicats (contre 110 000 le 23 mars dernier), 10 000 selon la préfecture. Le départ s'est fait comme le jeudi 23 mars, au niveau de l'Allée de Tourny avant de passer par la place Gambetta, place Pey Berland, Cours Alsace Lorraine pour arriver place de la Bourse. Une manifestation qui s'est déroulée dans le calme avec dans le cortège beaucoup de jeunes. "Les syndicats de jeunesse ont beaucoup mobilisé," explique un membre de FO. "Pour ce qui est de la mobilisation générale, beaucoup de personnes ne pouvaient pas se permettre de venir manifester pour des raisons finacières. Il y a un roulement pour maintenir la pression."

De nouveaux heurts avec les forces de l'ordre

C'est vers 15h, que les premiers manifestants, en tête de cortège, sont arrivés place de la Bourse. Si jusque là, la manifestation s'était déroulée dans le calme, des tirs de feux d'artifices ont été envoyés sur les CRS qui encadraient la mobilisation. Des tirs de la part de personnes tout de noir vétu. Une mobilisation sauvage s'est donc formée avec dans ses rangs de nombreux jeunes prenant la direction de la place de la Victoire. Et des affrontements n'ont pas tardé à éclater sur cette même place entre force de l'ordre et manifestants. Ces derniers ont trouvé refuge dans l'enceinte de l'université Victoire.

À 18 heures, des manifestants étaient toujours retranchés dans l'université de la Victoire. Les CRS étaient toujours présents sur la place pour bloquer la sortie de l'université. Quelques minutes plus tôt, des pavés et bouteilles ont été jeté en direction des forces de l'ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogène. 

Une nouvelle manifestation le 6 avril

A 19h, selon nos confrères de Sud Ouest, les CRS ont finalement vidée la place de la Victoire. Mais les gaz lacrymogènes envoyées par les forces de l'ordre ont entrainé des mouvements de foule dans les bars de la place pour se mettre à l'abris.

Entre temps, la Préfecture de Gironde a publié un premier bilan des perturbations de ces manifestations sauvages juste après la manifestation officielle. Les pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de poubelles et de palettes. Un blessé leger du côté des manifestants, six du côté des forces de l'ordre. Des destructions de mobiliers urbain, 19 feux de poubelles et deux véhicules endommagés. Six personnes ont été interpellées en marge de cette manifestation sauvage.

Les syndicats, eux, appellent à une nouvelle mobilisation, la onzième, le jeudi 6 avril.