Aéroport de Bordeaux-Mérignac : la piste sécante divise les élus de Bordeaux Métropole

29 mai 2024 à 9h27 par Élodie Quesnel

Le sujet de la suppression ou non de la piste sécante à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac divise
Le sujet de la suppression ou non de la piste sécante à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac divise
Crédit : Aéroport de Bordeaux-Mérignac

Supprimer ou ne pas supprimer la piste sécante de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. La question divise les élus de Bordeaux Métropole. Sa présidente, Christine Bost a pris position.

Les réunions s'enchainent dans les communes autours de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Il y a celles qui militent depuis des mois pour ne pas supprimer la piste sécante de l'aéroport. C'est le cas d'Eysine, le Haillan, Bruges, Blanquefort ou encore Saint-Jean-d'Illac, Saint Médard-en-Jalles, le Bouscat et Parempuyre. Et de l'autre côté les maires de Pessac, Talence et Martignas sur Jalles qui voudraient la voir disparaitre. Une partie de ping-pong qui a poussé la présidente de Bordeaux Métropole à prendre la parole sur le sujet.

Une piste sécante en sursis

Mais revenons d'abord à la genèse de la discorde. L'Aéroport de Bordeaux-Mérignac possède deux pistes perpendiculaires : une principale qui absorbe la majorité des vols sur le tarmac bordelais et une piste sécante sur l'axe Martignas Bègles qui accueille 10% des vols de l'aéroport supporte 10% du trafic aérien.

Dans un schéma de composition générale de l'aéroport, la direction a exprimé l'idée de supprimer cette piste sécante pour doubler la piste principale et utiliser le foncier laissé par la piste sécante pour en faire un "parking" à avion. Un scénario qui pourrait être mis en place à l'horizon 2026.

Ce qui a marqué le début des contestations. Car pour les communes qui sont dans l'axe de la piste principale, lui ajouter ces 10% de trafic aérien amplifirait les nuissances sonores avec lesquelles les habitants doivent cohabiter depuis des années. Et avec l'augmentation du trafic aérien prévu pour ces prochaines années, certains redoutent le pire pour leurs oreilles mais aussi leur santé mentale. En revanche, pour ceux sur la trajectoire de la piste sécante,cela voudrait dire un certain retour au calme pour près de 50 000 personnes.

La présidente de Bordeaux Métropole donne son avis sur la situation

Pas vraiment de surprise en suivant la conférence de presse de Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole mais aussi maire d'Eysines. Déjà opposée à la fermeture de la piste sécante en tant que première élue de cette ville de près de 23 000 habitants, elle a réitéré son opposition au projet en tant que présidente de Bordeaux Métropole. "Ma position, elle est connue de longue date. Je rappelle que je ne suis pas une ennemie de l'aéroport. Je veux juste qu'on apprenne à vivre intelligement ensemble. Il est normal que l'on est une répartition du trafic aérien et que toutes les communes impactées par la piste principale n'absorbent pas 10% supplémentaire de trafic aérien."

Christine Bost a annoncé qu'elle rencontrerait courant juin les élus qui militent pour la suppression de la piste sécante comme Pessac qui avait organisé une réunion d'information le 14 mai et mis en place une pétition sur le site change.org.

Une nouvelle réunion se tiendra avec les opposants à cette suppression de piste sécante le jeudi 30 mai, à 18h30, salle la Grange du château Lescombes.