Bernard Laporte devant le tribunal pour des soupçons de favoritisme

5 septembre 2022 à 11h55 par Matthieu Morin

WIT FM
Bernard Laporte, ici en 2014, brigue un second mandat de président de la Fédération française de Rug
Crédit : wikimedia commons / Fanny Schertzer

Rugbyman, entraîneur, homme d’affaire, homme politique… l’Aveyronnais de 58 ans passe devant la justice français dès ce mercredi 7 septembre

Demi de mêlée à Gaillac puis à l’Union Bordeaux-Bègles, il aura aussi entrainé à l’UBB, au Stade Français ou à Toulon. Bernard Laporte a été sélectionneur du XV de France (2000-2007), homme d’affaire, dirigeant de la FFR ou à World Rugby, est jugé à partir de ce mercredi. Il fait l’objet de soupçons de corruption et trafic d'influence avec deux autres figures du rugby français parmi un total de cinq prévenus. Le vice-président de la Fédération Française de Rugby Serge Simon sera aussi sur le banc des accusés. Le procès devrait durer au moins trois semaines.

 

Il est reproché à celui qui a été secrétaire d’État chargé des Sports sous Nicolas Sarkozy d’avoir été le pilier d'un système de favoritisme impliquant l'homme d'affaires multimilliardaire et président du Montpellier Hérault Rugby (MHR), Mohed Altrad, et Claude Atcher, récemment suspendu de ses fonctions de directeur général de la Coupe du monde 2023. Le Parquet national financier l’accuse aussi de "prise illégale d'intérêt", "corruption passive" et  "trafic d'influence passif" au bénéfice principal de Mohed Altrad, patron du géant du BTP. On parle de petits arrangement chiffrés à plusieurs millions d’euros. Les faits se seraient produits entre 2016 et 2021. Bernard Laporte serait “serein” selon son avocat, dans “l’état d'esprit d'un compétiteur”.