Bordeaux : le directeur de l’école Saint-Genès La Salle a mis fin à ses jours

26 juin 2023 à 21h55 par Élodie Quesnel

Une enquête est ouverte
Une enquête est ouverte;
Crédit : Wit FM

Le directeur de l'école privé Saint-Genès La Salle, à Bordeaux, est mort ce lundi 26 juin. Avant de mettre fin à ses jours, il a écrit deux lettres dans lesquelles il évoque son "mal-être"' après la mise en examen d'un instituteur de l'établissement.

C'est par un communiqué que le Rectorat de Bordeaux a annoncé la mort du directeur de l'école privée Saint-Genès La Salle, à Bordeaux, lundi 26 juin, en soirée. Une cellule psychologique a été mise en place à destination des élèves et des personnels dès ce mardi matin au sein de l'établissement. 

Ce mardi après-midi, le parquet de Bordeaux a confirmé que le directeur avait mis fin à ses jours. Lundi matin, le sexagénaire avait adressé un SMS au directeur diocésain pour lui indiquer qu'il ne serait pas présent à une réunion et qu'il allait mettre fin à ses jours. Une enquête pour disparition inquiétante avait été ouverte.

Quelques heures plus tard, les secours ont été alertés d'un accident de personne entre les gares d'Arcachon et La Teste-de-Buch, vers 17 heures. Un homme d'une soixantaine d'années venait d'être percuté par un train. Si  le corps de la victime n'a pas pu être formellement identifié, le parquet a confirmé ce mardi après-midi qu'il s'agissait bien du directeur de l'école, ses papiers d'identité ayant été retrouvés dans un sac sur le lieu de l'accident. 

Un enseignant de Saint-Genès mis en examen 

Ce drame se produit deux jours après la mise en examen et le placement en détention provisoire d'un enseignant de l'école pour des faits de "voyeurisme sur mineur, agression sexuelle sur mineur de 15 ans et détention d'images pédopornographiques." 

Deux lettres pour évoquer son "mal-être" 

Deux lettres adressées à sa famille et à la Directrice Académique des Services de l'Éducation Nationale ont été découvertes. Selon la procureur de la République de Bordeaux, le directeur y évoque à la fois son "mal-être" et "sa responsabilité" de ne pas avoir été plus vigilant. 

Le parquet de Bordeaux précise qu'à l'heure actuelle, "aucun élément ne permet d'établir un quelconque entre le suicide du directeur et les faits reprochés à l'enseignant incarcéré".