Bordeaux : Manifestation en soutien aux victimes d'agressions sexuelles d'un ex-radiologue

20 février 2023 à 20h04 par Élodie Quesnel

Deux collectifs étaient mobilisés devant le Palais de justice de Bordeaux ce lundi midi
Deux collectifs étaient mobilisés devant le Palais de justice de Bordeaux ce lundi midi
Crédit : Elodie Quesnel

Un ex radiologue de Langon, âgé de 71 ans, est jugé depuis ce lundi 20 février à la cour d'Assises de Gironde à Bordeaux. Bassam El Absi est accusé d'agressions sexuelles sur plusieurs ex-patientes et salariés. L'Ordre des médecins est accusé par des collectifs d'avoir fermé les yeux sur ces actes pendant près de 16 ans avant de le radier en 2019.

Ils étaient un peu plus de quarante devant le Palais de justice de Bordeaux, ce lundi 20 février, entre 12h et 14h. Des membres de collectifs tels que la Santé un Droit pour Tous ou encore le Planning Familial 33. Objectif : apporter leur soutien aux victimes d'agressions sexuelles d'un radiologue retraité de Langon, Bassam El Absi. 

Âgé aujourd'hui de 71 ans, il est accusé par d'anciennes patientes et salariés de viols ou encore d'agressions sexuelles. Elles sont huit à s'être constituées partie civile. Le procès s'ouvrait aux Assises de Gironde ce lundi à 14h30.

L'Ordre des médecins pointé du doigt

Si les deux collectifs saluent depuis quelques années, une parole libérée et une écoute des victimes un peu plus importante, pour Annie Carraretto, co-présidente du Planning familial 33, il reste encore du chemin à faire. "Moins de 1% des viols sont condamnés aux assises en France. Et seulement 12% des victimes portent plainte. C'est encore trop peu." Le message était clair pour l'association qui n'a pas pu se porte partie civile : "stop à l'impugnité des agresseurs".

Autre problématique soulevée par le collectif la Santé un Droit pour Tous : l'omerta de l'Ordre des médecins dans cette affaire. Ce qui lui est reproché : ne pas avoir réagi lors des alertes au début des années 2000. "Au lieu de radier ce radiologue dès les premières plaintes, l'Ordre des médecins l'a protégé", explique Bernard Coadou, vice président du collectif et ancien médecin."Aujourd'hui, ils disent avoir fait ce qu'il fallait en le radiant en 2019. mais ils ont attendu 16 ans pour le faire."

Ce que souhaiterait Bernard Coadou avec ce procès: "Que les politiques prennent à bras le corps ce problème et fassent quelques choses pour éviter dans les prochaines années de continuer à voir de telles affaires sur la place publique."

Le procès doit se tenir jusqu'au 27 février.