En Italie, la province autonome de Bolzano impose un passeport génétique aux propriétaires de chiens

19 janvier 2024 à 18h00 par Lucas Pierre

Italie : une province autonome fait la guerre... aux déjections des chiens
Les chiens de Bolzano doivent désormais posséder un passeport génétique.
Crédit : CC0

Dans la province autonome de Bolzano, en Italie, une mesure contraignant les propriétaires d'un chien de posséder un passeport génétique de leur toutou fait polémique.

C'est un fléau que toutes les villes connaissent. Bolzano, province du Haut-Adige, en Italie, a déclaré la guerre aux déjections des chiens. Concrètement, les autorités sont autorisées à prélever l'ADN des canidés afin de les enregistrer et retrouver, ensuite, à quel chien appartiennent des déjections non ramassées par leur propriétaire. Ce grand plan a été lancé au début de l'année 2023, sans grand succès pour le moment.

Car sur les près de 45 000 canidés recensés, seuls 5000 sont désormais connus des autorités. Leur propriétaire avaient jusqu'à la fin du mois de décembre dernier pour venir donner leur ADN. En conséquence, un nouveau délai, jusqu'à la fin du mois de mars prochain, a été voté. Mais depuis le 1er janvier, les autorités ont désormais le droit de prélever l'ADN des déjections pour retrouver la trace de leur créateur. Ces derniers devront, dans le cas où ils n'auraient pas ramassé les déjections de leur chien, débourser une amende dépassant les 1000€.

Une mesure controversée

Si quelques milliers de propriétaires ont donc accepté de se plier à la règle, (très) nombreux sont ceux qui n'ont toujours pas fait enregistrer l'ADN de leur chien. Un phénomène qui pourrait s'expliquer du fait que les propriétaires doivent eux-même s'acquitter des frais à engager pour la procédure, aux alentours de 65€. Mais ces frais peuvent augmenter si les propriétaires vont s'adresser à un vétérinaire.

En plus de ne pas recevoir d'aide de la province autonome, la mesure est la cible de l'opposition, qui dénonce une loi sans intérêt. Le pouvoir en place se justifie de son côté, affirmant que d'autres villes sont attirées par l'idée, dont Gênes, toujours en Italie, et même... Béziers, en France ! Le maire de la commune de l'Hérault, Robert Ménard, a déjà adopté l'idée en contraignant les propriétaires d'un chien de posséder un passeport génétique de leur toutou.