Gironde : Grégoire de Fournas exclu 15 jours de l’Assemblée Nationale

Voilà une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue. “Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique” lançait jeudi Grégoire de Fournas en plein débat à l’Assemblée Nationale. Le député de la 5^ème circonscription de Gironde a choqué. On ne saura jamais vraiment s’il a tenu ces propos en évoquant la crise migratoire ou bien s’il s’adressait au député LFI d’origine congolaise Carlos Martens Bilongo, qui s'exprimait sur le "drame de l'immigration clandestine" pendant la séance de questions au gouvernement. Sa réaction a évidemment suscité un tollé dans l’ensemble de la sphère politique française. Emmanuel Macron avait réagit en déclarant que le racisme n’avait pas sa place dans le débat démocratique français. 

“Pas très fins”

Quelques jours plus tard, samedi 5 novembre, le nouveau président du Rassemblement National était fraîchement élu. Ce lundi, Jordan Bardella a tenté de limiter la casse, il a reconnu des propos "pas très fins" et a annoncé que Grégoire de Fournas, pourtant promis à un grand avenir au sein du parti d’extrême-droite, ne deviendrait pas porte-parole du RN. Cependant il ne sera pas mis à l’écart puisque selon lui, de tels mots n’auraient jamais été prononcés. Cela n’a pas suffit à convaincre les militants des autres partis et autres associations anti-racisme qui avaient rapidement appelés au rassemblement pour dénoncer cette irruption. Des manifestations pacifiques qui ont notamment rassemblé une petite centaine de personne devant la permanence du député RN située à Pauillac.

Grégoire de Fournas a dans la foulée été sanctionné par le bureau de l’Assemblée. Le député a l'interdiction de paraître au Palais Bourbon pendant quinze jours de séance et se voit privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois. C’est une décision extrêmement rare.