La justice saisie face aux conditions de détention à Gradignan

4 octobre 2022 à 11h45 par Matthieu Morin

prison
La prison de Gradignan a été épinglée par la contrôleure générale des lieux de privation de liberté.
Crédit : Pixabay - Image d'illustration

L'Observatoire international des prisons et l'Ordre des avocats de Bordeaux s’en prennent à l’État

Ce n’est plus tellement un secret pour personne : la prison de Bordeaux-Gradignan est dans un sale état. Avec près de 800 détenus pour seulement 305 place, elle occupe en ce moment la quatrième place des centres de détention les plus peuplés du pays, soit une "surpopulation de 217% dans le secteur des hommes" selon son directeur qui évoque un établissement “sous-dimensionné".

 

Cafards, matelas posés à même le sol, eau froide, crasse… Les conditions de détention là-bas sont “inhumaines” selon les mots de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté qui a fait un état des lieux cet été. L'hébergement d'êtres humains devrait y être proscrit", avait-elle écrit dans un rapport accablant.

 

Le juge des référés au tribunal administratif de Bordeaux a donc été saisi ce lundi 3 octobre par l'Observatoire international des prisons et l'Ordre des avocats de Bordeaux. Avec le Syndicat des avocats de France et une association de défense des détenus (A3D), une requête a été déposée et le juge examinera cette dernière ce jeudi. La bâtonnière de Bordeaux demande que soit “ordonné à l'administration pénitentiaire de mettre en œuvre des mesures urgentes pour accueillir dignement les personnes incarcérées”.