La plateforme chinoise est accusée de tromper les acheteurs en mettant en avant des produits plus chers qu’annoncé

16 mai 2024 à 18h00 par Lucas Pierre

Temu dans le viseur d’associations de consommateurs
17 associations de consommateurs mettent en cause la plateforme chinoise.
Crédit : CC0

17 associations de consommateurs européennes, dont l’UFC-Que Choisir, portent plainte contre la plateforme chinoise Temu, accusée de tromper les acheteurs.

Des plaintes contre Temu. La plateforme chinoise est accusée de tromper les consommateurs pour plusieurs associations réunies en une seule fédération européenne pour porter l’affaire en justice. Parmi ces associations : l’UFC-Que Choisir, en France. Toutes ont simultanément déposé plainte devant la Commission européenne et d’autres autorités compétentes afin de statuer sur les soupçons de tromperie du consommateur opéré par Temu sur le marché européen.

La plateforme incite « les consommateurs à dépenser plus », indique Monique Goyens, directrice générale du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dans un communiqué mis en ligne ce jeudi 16 mai. « Les consommateurs se voient proposer différentes versions plus chères lorsqu’ils ont cliqué sur un produit particulier et ils font face à un parcours du combattant quand ils veulent clôturer leur compte », ajoute-t-elle.

Changement de réglementation

Cette pratique est devenue illégale depuis le mois de février dernier et la mise à jour des pratiques soumises à des amendes pour les plateformes en ligne au sein de l’Union européenne. La loi prévoit désormais une interdiction des interfaces trompeuses et réclame une meilleure transparence sur la composition des produits, notamment. L’objectif est d’améliorer la protection des consommateurs sur ces plateformes.

Du côté de Temu, des tests menés par certaines associations de consommateurs ont montré un manque très clair de transparence sur la composition des produits. Certains ne présentent qu’une information partielle, d’autres n’indiquent à aucun moment leur composition. Le BEUC accuse aussi la plateforme de ne pas fournir « d’informations suffisantes sur ses systèmes de recommandations et sur la manière dont les différents critères qu’elle utilise conduisent à proposer certains produits ».