Arrachage des vignes : le ministre de l'agriculture en Gironde

5 juin 2023 à 9h35 par Gibril KHERROUBI

Marc Fesneau, ministre de l'agriculture, s'est rendu sur une exploitation viticole à Salleboeuf
Marc Fesneau, ministre de l'agriculture, s'est rendu sur une exploitation viticole à Salleboeuf
Crédit : Elodie Quesnel

Le ministre de l'agriculture s'est rendu à Salleboeuf, en Gironde, ce lundi, pour lancer le plan d'arrachage primé des vignes qu'il avait promis aux viticulteurs girondins qui font face à une baisse des ventes de vin.

Des centaines de viticulteurs bordelais s'étaient mobilisés dans les rues de Bordeaux en décembre dernier pour demander un arrachage primé de leurs vignes alors qu'ils se retrouvent aujourd'hui confrontés à une baisse des ventes de vins et font donc face à une surproduction. L'objectif de l'arrachage primé demandé était ainsi de réquilibrer l'offre et la demande et de permettre aux viticultures de diversifier leur production.

Le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau, a justement lancé, ce lundi, le plan d'arrachage des vignes qui leur avait promis lors du salon de l'agriculture. Ce plan va permettre aux viticulteurs d'arracher jusqu'à 9500 hectares de vignes, indemnisées 6000 euros l’hectare. Un plan qui ne convient pas au Collectif Viti 33. Il demandait une indemnisation à hauteur de 10 000 euros l'hectare. "A 6000 euros, beaucoup de viticulteurs préféreront ne rien faire et laisser les vignes sans entretien", selon Didier Cousiney, président et porte-parole du Collectif Viti 33. "On le répête depuis longtemps. On va droit vers la catastrophe. Si on laisse les vignes sans entretien, on multiplie les risques de maladies. Mais surtout, on modifie le paysage girondin."

Le plan d'arrachage ne suffira pas à sauver les vignobles

Marc Fesneau a aussi essuyé, lors de la table ronde organisée avant la signature, de nombreuses doléances. Car l'arrachage de vignes pour rééquilibrer l'offre et la demande ne suffira pas à redonner toutes les couleurs aux vignobles bordelais. "Nous sommes conscients que la consommation de vin a diminué ces dernières années du côté des français. C'est pour ça qu'il faut de nouveau communiquer sur nos vins", explique Régis Falxa, viticulteur à Salleboeuf et président des vignerons indépendants de Gironde. "Il faut communiquer au niveau national mais aussi à l'international. Nous avons les meilleurs vins au monde et il faut le rappeler. C'est pour ça que j'ai demandé au ministre de proposer au chef de l'État de prendre avec lui des vignerons lors de ses déplacements à l'étranger pour promouvoir les vins de Bordeaux."

Le ministre de l'agriculture a promis aux viticulteurs des points d'étapes réguliers. 

 

 

Une table ronde a été organisée entre le ministre de l'agriculture et les vignerons
Une table ronde a été organisée entre le ministre de l'agriculture et les vignerons
Crédit : Elodie Quesnel