Bientôt la fin des allocations familiales pour certaines familles ?

9 octobre 2017 à 11h22 par Klervi Le Cozic

WIT FM

Les allocations familiales pourraient être supprimées pour les ménages les plus aisés. Ce changement sera au programme des discussions du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2018.

Dans deux semaines le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2018 sera en discussion à l’Assemblée nationale. Il a été présenté le 28 septembre par la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn et, par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Lors de leur conférence, les deux ministres ont annoncé qu’en 2017, le solde de la Sécurité sociale s’établira à -5,2 milliards d’euros. Quatre branches présentent une amélioration de leur situation financière, c’est le cas de l’assurance maladie, la branche accidents du travail, la branche vieillesse du régime général et la branche famille. Pour 2018, le déficit de la Sécurité sociale se réduirait de plus de trois milliards d’euros par rapport à la prévision pour 2017.

C’est dans ce contexte que le député LREM et rapporteur général de la Commission des affaires sociales, Olivier Véran, a fait cette proposition : supprimer les allocations familiales pour les ménages les plus aisés et ce, à partir de 6 000 euros de revenus mensuels nets.

Pour Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, la fin des allocations familiales pour toutes les familles « n’est pas à l’ordre du jour ». Avant d’ajouter que, pour autant, « cela n’est pas un sujet tabou ».

Un coup de canif avait déjà été donné dans l’universalité des allocations familiales en 2015. Les ménages avec trois enfants, qui gagnent plus de 6085 euros net par mois ont vu le montant de leurs allocations divisées par deux. Pour un ménage avec trois enfants et un salaire mensuel au-delà de 7 955 euros, l’allocation a été divisée par quatre, passant de 296,24 € à 74,06 €.

Olivier Veran, à l’origine de cette idée de suppression des allocations familiales pour les ménages aisés, a tout de fois assuré qu’il ne déposerait pas d’amendement en ce sens dans le projet de loi. Mais le débat sera sûrement lancé à l’Assemblée Nationale. Affaire à suivre…