"Je suis la culture" : les intermittents du spectacle lancent un cri silencieux à Bordeaux

6 octobre 2020 à 11h10 par Florence Jaillet

WIT FM
Ils sont restés silencieux une quinzaine de minutes.
Crédit : Rédaction Wit FM

Ils étaient plus d'une centaine à se rassembler en fin d'après-midi, ce lundi 5 octobre, sur les marches du Grand théâtre à Bordeaux.

Les intermittents du spectacle, chanteurs, musiciens, régisseurs, techniciens, chefs d'orchestre... se sont réunit ce lundi après-midi à Bordeaux. En silence, vêtus de noir, masqués de noir, sur les marches du Grand théâtre, ils ont interpellé sur la mort programmée de la culture en cette période de crise sanitaire.

"Laissez-nous travailler !"

"Je suis la culture, nous sommes la culture, vous êtes tous la culture", explique Cléo, intermittent du spectacle présent au rassemblement. "C'est une interdépendance".

"Pour ceux qui ont pu travailler pendant l'été, ils ont été rares, mais il y en a eu, ils ont pu montrer qu'il était possible de faire des concerts sans mettre en danger qui que ce soit, en respectant toutes les règles sanitaires. Donc il est absolument dingue qu'on nous empêche de travailler. C'est complétement irrationnel de tout bloquer. Laissez-nous travailler ! C'est ça le message aussi".

Des contraintes trop compliquées à gérer

"Nous sommes environ 350 associations culturelles dans la ville de Bordeaux et en Gironde", selon Maria Luisa Macellaro La Franca, cheffe d'orchestre, intermittente du spectacle. "Et on est en train de souffrir de la crise sanitaire. Donc je suis venue ici pour crier en silence notre désespoir et demander le soutien, non seulement du gouvernement, mais surtout des personnes, à tous les représentants de la culture confondue". Cela fait six mois qu'elle ne travaille pas, "parce qu'aujourd'hui, on nous demande des contraintes très compliquées à gérer, que l'ont fait, mais on a des spectacles qui sont déficitaires. Des fois, on préfère les annuler car on ne peut pas les soutenir économiquement". D'autres actions sont à l'étude pour les jours qui viennent.