La cigarette électronique enregistre son premier décès en Europe

14 novembre 2019 à 15h00 par A.L.

WIT FM
Photo d'illustration - La cigarette électronique vient d'enregistrer son premier décès européen.
Crédit : Pixabay

Après les États-Unis, c'est désormais au tour de l'Europe d'enregistrer le premier décès attribué à la cigarette électronique. La victime, originaire de Belgique, est morte des suites d'une insuffisance respiratoire attribuée par les autorités au vapotage.

Triste nouvelle. Si l'OMS a récémment publié un rapport qui ne fait que confirmer le fait que la cigarette électronique est bel et bien dangereuse pour les poumons qui se retrouvent alors "brûlés par des gaz toxiques", le premier décès lié, selon les autorités, au vapotage, vient d'être déclaré en Europe, plus précisemment à Bruxelles en Belgique. La mort de ce jeune garçon de 18 ans intervient quelques mois seulement après celle d'un adulte américain qui avait été hospitalisé pour une grave maladie respiratoire inexpliquée, après avoir vapoté. "Le lien avec la cigarette électronique est établi. Il n’y a chez ce patient aucune autre explication pour une pneumonie aussi grave", a déclaré jeudi la ministre de la Santé Maggie De Block, interrogée par des députés, comme le rapporte L'Obs.

Le CBD et l'acétate de vitamine E mis en cause

Selon les premières constatations, le décès de ce jeune bruxellois qui a soudainement perdu la vie après une pneumonie jusqu’ici inexpliquée, serait lié au vapotage de cannabidiol (CBD), une molécule aux propriétés apaisantes, non stupéfiante, et légale, mais qui peut être vendue sur le marché noir mélangée à des produits nocifs. Le mélange avec de l’acétate de vitamine E (huile), qui a déjà provoqué des décès aux Etats-Unis, est en effet suspecté. "Nous n’avons pas encore reçu tous les résultats des analyses faites sur le corps, mais d’ici là, nous conseillons aux utilisateurs de cigarettes électroniques d’être très prudents avec ces produits”, a déclaré le père de la victime au quotidien belge Het Nieuwsblad.

"En cinq jours, il s’est plaint de ne pas pouvoir respirer normalement. Il toussait énormément, il crachait du sang. On l’a emmené aux urgences à Saint-Luc le 4 octobre. Les médecins ne trouvaient pas ce que Raphaël avait. Il a été placé en coma artificiel le 10 octobre car il n’avait plus la capacité de respirer par ses poumons", a confié le père du jeune homme décédé. "Si Raphaël est mort à cause de l’e-cigarette, j’espère que cela sauvera d’autres jeunes qui fument ça", a-t-il témoigné. L'OMS a affirmé quant à elle que la cigarette électrionique est une menace "actuelle et réelle" et n'a pas hésité à alerter les 3 millions de consommateurs français sur sa dangerosité.