Pôle emploi : toutes les agences fermées ce vendredi après le meurtre d'une conseillère

29 janvier 2021 à 8h09 par Iris Mazzacurati

WIT FM
Les quelque 900 agences de Pôle emploi seront fermées au public vendredi 29 janvier.
Crédit : Wikimedia Commons / Lulu97417

Les quelque 900 agences de Pôle emploi seront fermées au public vendredi 29 janvier et une minute de silence sera observée par les agents, après la mort d'une conseillère tuée par balles jeudi matin à Valence.

"A la suite de l'agression mortelle dont a été victime l'une des collaboratrices de Pôle emploi [jeudi] matin, les agences Pôle emploi seront fermées au public" vendredi, a indiqué l'opérateur public dans un communiqué.

Le service communication de Pôle Emploi dans la région Auvergne Rhône-Alpes avait fait savoir un peu plus tôt que la décision avait été prise de fermer "l'accueil physique et téléphonique, ainsi que les formations programmées dans les 98 agences de la région" dès jeudi après-midi.

Un ingénieur sans emploi de 45 ans a tué par balles jeudi matin une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis la DRH d'une entreprise de l'Ardèche où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue. Aucun mobile n'a pour l'heure pu être établi.

Un soutien psychologique a d'ores et déjà été proposé aux agents et "une minute de silence sera respectée [vendredi] à midi dans tout l'établissement, en solidarité avec la famille de la victime, ses proches et l'ensemble de ses collègues".

"Ce temps permettra aux équipes de Pôle emploi de se recueillir. Les services de Pôle emploi restent accessibles à distance et les conseillers sont mobilisés pour accompagner les demandeurs d'emploi", poursuit l'opérateur.

Employés et syndicats inquiets

Dans un communiqué, la fédération CFDT Protection Sociale Travail Emploi se dit "légitimement inquiète" face à "cette tragédie d'une violence inouïe". Le syndicat réclame "des actes forts" pour "répondre aux craintes des salariés de Pôle emploi" et note que "même si cet acte effroyable est exceptionnel, il montre aussi les difficultés que rencontrent les salariés de Pôle emploi dans l'exercice de leur activité professionnelle au quotidien, en particulier dans l'accueil du public".

La CGT de Pôle emploi fait part de son côté de sa "sidération" et souligne dans un communiqué que "dans ce contexte de crise sanitaire, sociale et économique, les situations d'accueil dans les services publics et les organismes de protection sociale sont particulièrement difficiles".

"La misère sociale et le désespoir d'une partie de la population peuvent malheureusement engendrer ces passages à l'acte", poursuit le syndicat qui demande notamment "des actes" en faveur des populations "les plus impactées".

"On est tous choqués, dans la colère et le recueillement", a commenté Nathalie Delbaere, déléguée du syndicat CGT, ajoutant: "Il faut que notre direction s'interroge maintenant pour savoir ce qui s'est passé car la maltraitance des demandeurs d'emploi entraîne la maltraitance des agents".



(Avec AFP)