Samuel Paty : enquête pour apologie du terrorisme contre deux collégiens

3 novembre 2020 à 15h30 par Iris Mazzacurati

WIT FM
Les deux adolescents auraient tenu des propos laissant entendre qu'ils justifiaient l'assassinat du
Crédit : Rédaction / Etienne Escuer - Photo d'illustration

Une enquête pour apologie du terrorisme visant deux collégiens a été ouverte à Strasbourg après des incidents survenus lundi lors de l'hommage au professeur assassiné Samuel Paty.

L'enquête vise deux adolescents de 12 ans, scolarisés dans des collèges publics de l'agglomération strasbourgeoise, a indiqué le parquet de Strasbourg.

Lors des échanges entourant la minute de silence en hommage à M. Paty, les deux adolescents auraient tenu des propos laissant entendre qu'ils justifiaient l'assassinat du professeur, a confirmé le parquet.

Par ailleurs, deux autres incidents ont également été signalés à la justice, concernant cette fois des enfants de 8 et 9 ans, et scolarisés dans des écoles primaires.

Une "évaluation sociale par les services du département" du Bas-Rhin a été ordonnée.

Depuis l'assassinat de Samuel Paty, 66 enquêtes pour apologie du terrorisme ont été ouvertes à la suite de signalement à la plateforme Pharos, chargée de détecter les contenus en ligne illicites, a indiqué, lundi 2 novembre, Gérald Darmanin.

"Les interpellations que nous faisons sont souvent le fait de jeunes personnes, qui ont entre 12 et 16 ans, qui utilisent des mots extrêmement crus", avec une "habitude face à l'hyper violence, notamment inspirée par l'Etat islamique, extrêmement préoccupante", a ajouté le ministre devant la commission des lois de l'Assemblée nationale.

Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été décapité le vendredi 16 octobre, veille des vacances de Toussaint, dix jours après avoir montré à ses élèves de 4e des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.

Un hommage lui a été rendu lundi lors de la rentrée dans les établissements scolaires français, avec notamment une minute de silence.

(Avec AFP)