Un gros trafic de cannabis jugé à Bordeaux

28 novembre 2017 à 15h45 par Klervi Le Cozic

WIT FM
Crédit : Wikimedia Commons

Vingt prévenus sont jugés pour avoir organisé une dizaine de "go fast" pour transporter du cannabis entre 2011 et 2012.

Un vaste trafic de cannabis est jugé depuis hier au Tribunal Correctionnel de Bordeaux. Une vingtaine de personnes comparait pour avoir organisé un trafic de cannabis entre le Maroc et la France via l’Espagne. Les faits se sont produits entre le mois de novembre 2011 et novembre 2012. Une dizaine de « go fast » avaient été mis en place pour alimenter en drogue la région parisienne et la région nantaise.

 Le go fast qui signifie « aller vite » en anglais est une technique utilisée par les trafiquants pour importer dans des voitures très puissantes et donc très rapides, des produits stupéfiants ou de contrebande. Souvent un premier véhicule sert d’éclaireur, le deuxième transporte la marchandise. Cette affaire avait été marquée par l’interception d’un convoi qui transportait 1,6 tonne de cannabis à Urdos, dans les Pyrénées-Atlantiques.

 Une personnalité du grand banditisme figure parmi les vingt prévenus. Il s’agit de Mohamed Benabdelhak. L’homme de 38 ans est connu pour s’être évadé de façon spectaculaire en 2008 de la prison de Beauvais après s’en être pris à des gendarmes. Il avait écopé de douze ans de prison.

C’est lors de son exil au Maroc qu’il avait été arrêté et écroué avant d’être libéré en 2010. En 2014, il avait à nouveau été interpellé, cette fois-ci en Belgique. C’est là qu’il avait retenté de se faire la belle en 2014 de la prison de Saint-Gilles, en Belgique, avec l’aide d’un commando fortement armé, mais cette fois-ci, sans succès.

Depuis lundi, celui qui est l’un des « baron » de la drogue au Maroc n'a pas souhaité comparaître devant le Tribunal Correctionnel de Bordeaux « pour raisons médicales », a expliqué l’un de ses avocats Hugues Vigier à la presse locale. Le prévenu serait gravement malade et serait diabétique insulinodépendant.

Maitre Vigier a précisé que son client souhaitait être entendu par vidéo-conférence. Ce procès, auquel Mohamed Benabdelhak n’a pas souhaité comparaître, devrait durer jusqu’au 8 décembre.