Une fête géante devant un hôpital fait polémique (vidéo)
4 juin 2020 à 13h37 par A.L.
Une manifestation berlinoise en soutien aux boîtes de nuit menacées par le Covid-19 s'est transformée en une grande fête qui a été interrompue par la police. Au total, plus de 3 000 personnes se sont ainsi réunies le long du canal de Kreuzberg. Un rassemblement qui fait aujourd'hui polémique en partie à cause de sa proximité avec un hôpital.
Ciel bleu, bateaux gonflables et musique à fond : jusqu'à 3 000 jeunes ont célébré la Pentecôte sur le canal Landwehr à Kreuzberg, en Allemagne. Ce qui a fini par être une fête délirante totalement illégale était au départ une manifestation légale en soutien aux boîtes de nuit qui ont dû fermer leurs portes à cause de la pandémie de coronavirus. Seulement voilà. Au fil des heures, les bateaux pneumatiques sont devenus de plus en plus nombreux (environ 400) et des milliers de personnes ont afflué sur les rives. Au total, ce sont près de 3 000 individus qui ont festoyé au bord du bassin et devant... un hôpital !
Heute in Berlin-Kreuzberg - Party und Nähe wie vor #Corona.
— @Swingtanz verboten - 'Verstehste was ich meine?!' (@Swingtanz) June 2, 2020
Ich sehe nur zwei logische Möglichkeiten:
Entweder das endet sehr böse.
Oder die Infektionsgefahr ist geringer als gedacht.
Hoffe, irgendjemand erklärt mir eine dritte Möglichkeit, die ich nicht sehe.
Frohe Pfingsten! https://t.co/D4z8LXBUZK
So wird die Rave- und Clubkuktur nicht gerettet! Sondern sorgt im Gegenteil für mögl. weitere Infektionen - und Unverständnis. Dann noch vorm Urban-Krankenhaus mit Party zu enden macht einfach nur wütend!#Berlin #Kreuzberg #coronavirus #coronaberlin #wasserdemo #ravekulturretten pic.twitter.com/Xu74qzcKPk
— Jochen Spangenberg (@jospang) June 1, 2020
La polémique enfle
En effet, c'est devant le seul hôpital de Kreuzberg que la fête a continué jusqu'au bout de la nuit. Les forces de l'ordre sont intervenues suite à l'appel des riverains qui se plaignaient du bruit et du fait que les gestes barrières n'étaient pas respectés comme la distance réglementaire entre les personnes ou le port de masque. Face à la polémique, les organisateurs se sont justifiés en affirmant qu’ils avaient demandé aux participants de porter des masques. L’opinion publique déplore également que l’événement se soit terminé devant un hôpital, "un point final plus que mal choisi et symboliquement tout à fait inapproprié", ont avoué les organisateurs. Ces derniers, qui avaient déclaré aux autorités que 100 personnes seulement participeraient, encourent une amende de 25 000 euros.