Vaccins : le calendrier de la stratégie anti-Covid

Publié : 17 décembre 2020 à 8h10 par Iris Mazzacurati

WIT FM
L'avis de l'Agence européenne du médicament attendu pour le 21 décembre déclenchera la livraison des
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

La stratégie de vaccination française est prévue en trois phases, avec l'objectif de débuter avant la fin de l'année, ont détaillé le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran, mercredi 16 décembre devant l'Assemblée nationale.

D’abord, les agréments

Dans les starting-blocks, l'exécutif attend prochainement une série d'autorisation, à commencer par l'avis de l'Agence européenne du médicament attendu pour le 21 décembre et qui déclenchera la livraison des premiers vaccins.

"Nous attendons ensuite un avis de la Commission européenne (…) qui pourrait valider l'utilisation du vaccin en Europe le 23 décembre", a précisé Olivier Véran. "Après quoi il y aura l'avis de ce qu'on appelle la commission technique des vaccinations de la Haute autorité de santé", entre le 24 et 28 décembre, selon M. Véran. "Auquel cas, avec une coordination européenne (…) nous pourrions alors commencer à vacciner", a-t-il relevé.

Première phase : fin décembre dans le viseur

Une fois toutes les autorisations obtenues, l'exécutif espère symboliquement une première piqûre "dès la dernière semaine de décembre avant de monter en puissance à partir de début janvier", a déclaré Jean Castex. Une livraison d'1,16 million de doses de vaccins est attendue avant la fin de l'année 2020, puis 677 000 autres autour du 5/6 janvier, pour appuyer cette ambition.

Pour cette première vague qui doit s'étaler sur "6 à 8 semaines", afin de "tenir compte du délai de 21 jours entre la première vaccination et le rappel", priorité est donnée "aux personnes à risque de forme grave en raison de leur âge et de facteurs de comorbidités", a rappelé le Premier ministre.

Il s'agit donc majoritairement des personnes âgées, "nos aînés en perte d'autonomie" mais aussi le personnel des Ehpad et autres établissements, a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran. Un avis complémentaire de la Haute autorité de santé détaillera le public cible mais cela devrait concerner environ un million de Français.

Deuxième phase : au moins 14 millions de personnes ciblées

La deuxième phase devrait donc débuter entre la mi et la fin février et visera "près de 14 millions de personnes présentant un facteur de risque lié à l’âge ou une pathologie chronique" ainsi que "certains professionnels de santé". L'approvisionnement en doses devra suivre le rythme, alors qu'1,6 million de doses sont programmées en février.

Elle s'échelonnera "selon le rythme de livraison des différents vaccins" mais aussi selon les catégories d'âge, a indiqué M. Véran. Seront donc invités à se faire vacciner "les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans et enfin les plus de 50 ans avec les personnels de santé et du secteur médico-social lorsqu'ils sont âgés de 50 ans et plus", a égrené le ministre de la Santé.

Troisième phase : les non-prioritaires "dès la fin du printemps"

Enfin, "ça n’est que dans un troisième temps, à la fin du printemps, que nous ouvrirons la vaccination à l’ensemble de la population", a souligné M. Castex. Ces quelque 50 millions de personnes seront là encore rangées en catégories prioritaires. D'abord, "les personnes âgées de 50 à 64 ans, soit une partie importante de la population", a souligné M. Véran.

Ensuite, "il y aura les professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique", a-t-il ajouté, citant les secteurs "de la sécurité, de l'éducation, de l'alimentaire", "les publics vulnérables et précaires, ainsi que les professionnels qui les prennent en charge, les personnes qui vivent dans des hébergements confinés ou des lieux clos". Et puis viendra "le reste de la population majeure", a-t-il conclu.