Présidentielle 2022 : pourquoi la campagne de certains candidats ne sera pas remboursée ?
11 avril 2022 à 13h38 par Lucas Pierre
Une campagne présidentielle coûte extrêmement cher - plusieurs millions d’euros en général - pour les candidats et leur parti. C’est pourquoi, pour des raisons d’égalité des chances, l’État prend en charge une partie des frais dépensés dans la campagne… mais seulement pour les partis dépassant les 5% au premier tour. Pourquoi ? On vous explique tout ici.
C’est l’une des questions régulièrement posées après ce premier tour de l’élection présidentielle 2022. Ce dimanche 10 avril, deux des douze candidats ont (les résultats seront officialisés par le Conseil Constitutionnel ce mercredi) gagné leur place au second tour qui se tiendra le dimanche 24 avril prochain en France. Mais au-delà d’une potentielle victoire des idées pour les candidats, l’un des aspects s’étant joué hier soir portait sur le remboursement de la campagne menée jusqu’au scrutin. Parce qu’une campagne présidentielle coûte beaucoup d’argent.
Pour la plupart des partis représentés, une grande partie des frais dépensés dans la campagne est utilisée pour la tenue de meetings, d’impression de propagande électorale, d’affiches etc.. Les candidats y mettent généralement aussi de leur poche pour financer jusqu’à plusieurs millions d’euros en vue d’un accès à la plus haute fonction de l’État. Une situation qui peut paraître très compromettante du point de vue des finances pour les candidats et leur parti… sauf s’il arrive à se hisser au-delà de 5% des voix.
Pécresse et Jadot appellent aux dons pour sauver leur parti
Car lors de l’élection présidentielle, l’État prend également en charge une partie des frais investis dans la campagne par les candidats et leur parti. Mais pour que cette aide soit activée, le ou la candidat-e doit impérativement obtenir plus de 5% des voix au premier tour. Dès lors, il faudra attendre, pour cette année, le 24 juin prochain avant que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ne reçoive le justificatif des dépenses engagées dans la campagne par chaque candidat. Ainsi, pour chaque parti dépassant les 5%, la campagne sera prise en charge à hauteur de 47,5% du plafond des dépenses. Pour les autres, il faudra se serrer un peu la ceinture, l’État ne remboursant que 4,75% des dépenses de la campagne.
C’est le cas, par exemple, de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse ; la candidate Les Républicains pour l’élection présidentielle ne dépassant pas la barre fatidique des 5%. Raison pour laquelle vous avez probablement entendu parler ces dernières heures d’un appel au don de son parti. Même situation du côté des écologistes portés par Yannick Jadot, l’ancien militant de Greenpeace n’ayant récolté que 4,6% des suffrages.