Bordeaux : deux syndicalistes de la CGT Energie devant le tribunal en novembre

25 mai 2023 à 18h55 par Élodie Quesnel

Un piquet de solidarité était installé devant l'Hotel de police de Bordeaux

Crédit : SUD PTT 33

Placés en garde à vue le mercredi 24 mai, au petit matin, cinq membres de la CGT Energie était toujours dans les locaux de l'hôtel de police de Bordeaux ce jeudi en fin d'après midi. En début de soirée trois d'entre eux étaient ressortis, deux ont été déférés devant le parquet ce vendredi matin. Il seront convoqués devant la justice en novembre.

"Libérez nos camarades CGT". C'est ce que l'on pouvait lire sur la banderole installée devant le Commissariat de Police de Bordeaux. C'est dans ces locaux que cinq membres de la CGT Energie ont été placés en garde à vue le mercredi 24 mai au petit matin. 


Un piquet de grève en marque de soutien


Très rapidement le soutien s'est  organisé avec un piquet de grève devant l'hôtel de police, organisé entre autre autre par la CGT Energie de Gironde. Ce jeudi, en fin d'après midi, 36h après le début de la garde à vue, le piquet de grève était toujours d'actualité et la colère toujours palpable du côté des camarades des gardés à vue. "On est en colère, car c'est une forme d'intimidation vis-à-vis de nos camarades et des actions qui ont eu lieu contre la réforme des retraites", confiait Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération Mine Energie CGT. "Mais ça ne va pas nous arrêter. De nouvelles mobilisations auront lieu les 1er et 6 juin."


Les cinq syndicalistes auraient été interpellés suite à la coupure d'électricité du 4 avril qui avait privé de courant pas moins de 22 000 foyers en centre ville de Bordeaux pour protester contre la réforme des retraites. 


Deux syndicalistes déférés devant le parquet


Jeudi, en début de soirée, trois membres de la CGT Energie ont été libérés. Aucune charge n'a été retenue contre eux. En revanche, deux autres syndicalistes ont été déférés devant le tribunal Judiciaire de Bordeaux. Une mobilisation de soutien s'est formé devant le tribunal, sur le parvis des Droits de l'homme. Ils ont finalement été libérés vendredi, en milieu d'après-midi, avec en main une convocation en justice. Ils seront en effet jugés en novembre prochain pour répondre de leur action de coupure de courant, lors des mobilisations contre la réforme des retraites, en avril dernier, dans le centre-ville de Bordeaux.