Cas de botulisme à Bordeaux : le gérant du Tchin Tchin Wine Bar mis en examen

5 décembre 2023 à 16h27 par Diane Charbonnel

Le Tchin Tchin Wine Bar est désormais fermé
Le Tchin Tchin Wine Bar est désormais fermé
Crédit : Elodie Quesnel

Le gérant du Tchin Tchin Wine Bar à Bordeaux, fermé depuis une vague d'intoxications au botulisme mi-septembre, a été placé en garde à vue ce mardi 5 décembre. Il a été, ce mercredi 6 décembre, déféré devant le parquet pour être mis en examen.

Le gérant du bar bordelais Le Tchin Tchin Wine Bar a été placé en garde à vue au commissariat de Bordeaux dans la matinée du mardi 5 décembre. Selon les confirmations du parquet de Bordeaux, cette garde à vue fait bien suite à l'intoxication au botulisme de 16 clients du bar, pour l'essentiel de nationalité étrangère, entre le 4 et le 10 septembre 2023. Parmi les personnes infectées, une femme de 32 ans est morte. Au moins huit autres personnes ont été hospitalisées dans un état grave. 

Tous les clients intoxiqués avaient consommé des conserves de sardines mal stérilisées par le gérant du bar. 

Plusieurs victimes ont déposé plainte. Le 15 septembre, le parquet de Bordeaux a également ouvert une enquête préliminaire pour "homicide involontaire", "blessures involontaires", "mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé" et "vente de denrées corrompues ou toxiques". 

Après sa garde à vue, le gérant du Tchin Tchin Wine Bar a été déféré ce mercredi 6 décembre devant le parquet pour sa mise en examen par un juge d'instruction pour blessures et homicide involontaire. Le parquet a requis son placement sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer, en qualité de dirigeant ou d'exploitant toute activité en lien avec la restauration.

Le gérant du Tchin Tchin Wine Bar, fermé depuis mi-septembre, risque plusieurs centaines de milliers d'euros d'amende et 5 ans de prison : 3 ans et 45 000 euros d'amende pour "blessures involontaires", 5 ans et 750 000 euros d'amende pour "homicide involontaire", 5 ans et 600 000 euros d'amende pour "mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé" et 2 ans de prison et 300 000 euros d'amende pour "vente de denrées corrompues ou toxiques". 

Les investigations sur la prise en charge médicale des patients sur la région bordelaise et parisienne se poursuivent.