Les salariés du centre de l’enfance d’Eysines sanctionnés

20 octobre 2017 à 10h03 par Diane Charbonnel

WIT FM

Les sept agents du foyer d'Eysines ont été fixés sur leur sort cette semaine. Ils seront mis à pied, pour certains jusqu'à 3 mois.

L’affaire avait fait beaucoup de bruit en avril dernier. Dix salariés et anciens salariés du Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille d’Eysines avaient envoyé une lettre ouverte aux médias, aux élus du département, et même à l’Elysée. Ils y avaient dénoncé les graves faits de violence qui se produisaient dans le centre, des agressions, et même des viols entre pensionnaires. Pour les éducateurs et les psychologues, la situation n’était plus tenable. Quelques mois plus tard, en septembre, sept des dix agents signataires de cette lettre s’étaient retrouvés devant le conseil de discipline de la fonction hospitalière dont dépend le centre. Tous risquaient la révocation.

Les faits de violence entre jeunes n’ont jamais été contestés par la direction du foyer. Il était reproché aux salariés de ne pas avoir respecté le secret professionnel qui leur est imposé. Ils auraient pourtant tenté d’avertir leur hiérarchie avant l’envoi de cette lettre, en vain.

De cinq jours à trois mois d’exclusion

Le conseil de discipline avait rendu son avis fin septembre, après avoir entendu les sept salariés mis en cause. Il avait estimé qu’une faute avait bien été commise sans pour autant s’exprimer sur la sanction qu’ils pourraient recevoir. C’était effectivement à l’employeur de décider de cette sanction.

La décision a été rendue cette semaine. Les sept salariés ont été condamnés à des sanctions allant de cinq jours d’exclusion à trois mois. Ils ne toucheront aucun salaire pendant leur mise à pied.

Selon nos confrères de Sud Ouest, la CGT, qui avait soutenu les agents lors de leur passage devant le conseil de discipline, envisagerait des recours devant le tribunal administratif.

Le centre de l’enfance et de la famille d’Eysines accueille aujourd'hui 130 jeunes âgés de huit jours à 21 ans. Certains souffrent de troubles comportementaux. C’est le plus gros foyer de l’agglomération bordelaise.