Sida : le combat continue
Publié : 1er décembre 2017 à 12h51 par Laure Deville
Ce 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le sida. Les associations doivent encore faire avancer les mentalités.
Au sein de l’association Aides à Bordeaux, quai de Paludate, on s’activait ce jeudi pour préparer la journée de lutte mondiale contre le sida. Une journée cruciale pour faire avancer les choses. Quelques chiffres : en Nouvelle-Aquitaine, 1 300 personnes ignorent encore qu’elles sont séropositives, 600 en Gironde (chiffres BVS Bulletin de veille sanitaire-CIRE Nouvelle-Aquitaine).
�x Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de lutte contre le #sida.
— MinSolidaritésSanté (@MinSoliSante) 1 décembre 2017
Une journée nous rappelant que 25 000 personnes ignorent leur séropositivité en France. #VIH
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Un rapport pour faire avancer les choses.
À cette occasion, l’association Aides a publié les résultats de son étude. Tout d’abord, cela concerne l’image que nous avons des personnes atteintes du virus. Dans les faits, les Français acceptent les séropositifs que ce soit dans leur travail ou dans leur quotidien, mais cela c’est sur le papier car ils sont nombreux à ne pas en vouloir dans leur entourage. Selon les résultats de cette enquête, certains seraient en effet, embêtés que leurs enfants aient un enseignant séropositif, 21% l'avouent par peur de la contamination.
Une peur qui ne doit plus exister selon Paul représentant de Aides en région. Aujourd’hui, une personne séropositive qui suit un traitement et dont la charge virale est dite « indétectable » depuis plus de six mois ne peut pas transmettre le virus.
Et pourtant, 31% des sondés pensent qu’il est normal de considérer que les personnes séropositives soient inaptes à certaines professions comme policier, gendarme ou encore militaire.
Une discrimination même dans la mort…
Autre point de discrimination, les prêts immobiliers. Aujourd’hui, une personne séropositive qui pourtant vit comme n’importe qui à partir du moment où elle est soignée, paie plus cher pour obtenir un crédit. Une situation que dénoncent les associations. Cette différence est visible même après la mort. En effet, pendant plus de 30 ans, les personnes décédées séropositives ou atteintes d’hépatites virales n'ont pas reçu de soins funéraires. Cette interdiction a été levée et entrera en vigueur le 18 janvier 2018. Les associations seront vigilantes quant à cette application.
Une ignorance généralisée des avancées thérapeutiques
Dans la majorité des cas, on constate que les Français ont encore beaucoup d’idées reçues sur la séropositivité et ignorent encore beaucoup de choses sur les avancées thérapeutiques.
Jean Claude a 62 ans, il est séropositif depuis sept ans et est très actif dans l’association aides. Il vient pour parler de son vécu et faire avancer les mentalités.
Rendez-vous ce vendredi de 13h à 18h place de la Victoire à Bordeaux pour un dépistage rapide et anonyme.