Toilettes trop sales à l’école : certains élèves préfèrent se retenir
4 octobre 2017 à 9h24 par Diane Charbonnel
Une étude publiée récemment révèle qu'un tiers des élèves renoncent à fréquenter les toilettes de leur établissement scolaire.
Ce n’est pas vraiment une surprise puisqu’une majorité des chefs d’établissements scolaires avaient déjà été alertés des soucis de propreté ou de sécurité dans leurs locaux. Une étude du Cnesco, le Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire, permet maintenant de chiffrer l’ampleur du problème.
Cette enquête publiée mardi s’intéresse à la qualité de vie à l’école. Le bruit, la température ou encore la propreté. Des facteurs qui peuvent avoir des répercussions sur le bien-être des élèves et leurs performances scolaires.
Selon l’étude, les collégiens et lycéens se plaignent principalement du bruit à la cantine et du manque de chauffage pendant l’hiver. Mais les toilettes sont aussi pointées du doigt. Un tiers des élèves préfère même se retenir plutôt que d’emprunter les sanitaires de son établissement.
Manque de propreté
Le problème se pose dans 72 % des établissements. C’est d’abord le manque de propreté qui rebute les élèves. Il faut dire que dans la moitié des écoles, collèges et lycées (53%), les sanitaires ne sont nettoyés qu’une seule fois par jour. Difficile de faire autrement pour beaucoup d’établissements tant les moyens pour faire le ménage sont limités.
L’approvisionnement en produits hygiéniques pose aussi un souci pour 62 % des élèves interrogés. Il manque régulièrement du papier toilette ou du savon dans les sanitaires.
Problème de sécurité
Les élèves abordent également le sujet de l’insécurité qui règne dans les toilettes. Toujours selon l’étude du Cnesco, 16 % d’entre eux ont peur d’aller aux sanitaires puisqu’ils craignent d’être harcelés. Les toilettes seraient le lieu le plus difficile et le plus sensible à surveiller selon les chefs d’établissements.
Se retenir d’aller aux toilettes peut évidemment avoir des répercussions sur la santé des élèves. Sur leur hygiène également puisque certains n’osent même pas aller se laver les mains, ce qui peut provoquer des pics de gastro-entérites dans les établissements scolaires.