Université Bordeaux Montagne : un rassemblement pour dénoncer des « violences » lors d’une conférence

8 décembre 2022 à 18h09 par Diane Charbonnel

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Les individus ont tenté de s'introduire dans l'amphithéâtre.
Crédit : CCO photo d'illustration

Deux députés LFI participaient mercredi soir à une conférence sur le campus de l’Université Bordeaux Montaigne lorsqu’une vingtaine d’individus encagoulés et « violents » a tenté de faire irruption dans l’amphithéâtre. Les forces de l’ordre ont dû intervenir.

Selon l'Université Bordeaux Montaigne, il s’agirait d’une action de « militants d’extrême droite ».  Une conférence, à laquelle participaient deux députés LFI mercredi soir, sur le campus, a été perturbée par une vingtaine d’individus, « encagoulés », « armés de barres de fer » et « proférant des propos racistes ».

Toujours selon l’Université, qui condamne ces « violences », les individus ont d’abord tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre, dans lequel se déroulait la conférence avec les élus, avant de tenter « d’intimider » les organisateurs et spectateurs d’une pièce de théâtre qui se jouait dans un autre endroit de l’université. La police a dû intervenir.

Selon la France Insoumise Gironde, trois militants LFI ont été légèrement blessés. Le mouvement politique demande au gouvernement de poursuivre et dissoudre ces groupuscules d’extrême-droite.

Les deux députés qui participaient à la conférence, Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo demandent à Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, « une réaction à la hauteur de la violence de cette attaque contre les groupuscules d'extrême droite. »

Louis Boyard avait porté plainte pour diffamation, en novembre dernier, contre Cyril Hanouna après un clash avec l’animateur sur C8.

Carlos Martens Bilongo était présent à l'Assemblée nationale lorsque le député RN de Gironde, Grégoire de Fournas, avait lancé dans l'Hémicycle "qu'il(s) retourne(nt) en Afrique". Ces propos ont valu une exclusion de 15 jours de la chambre basse au député de Gironde.

Un rassemblement, à l’initiative de plusieurs associations, syndicats et mouvements politiques, sera organisé vendredi, à 12h30, sur le parvis de l’université, à Pessac, pour « montrer que l’extrême-droite n’a pas sa place à la fac, ni ailleurs ».