Bordeaux : Mobilisés pour Octobre Rose et le dépistage du cancer du sein

28 septembre 2021 à 12h50 par Clara Echarri

Octobre rose
La ville, les associations et les professionnels de la santé se sont réunis à la mairie.
Crédit : Wit FM - C.E

Octobre Rose, c'est le mois de la prévention du cancer du sein. Dépisté à temps, il y a 9 chances sur 10 de guérisons. Les professionnels de la santé appellent à la mobilisation

Ludni 27 septembre, l'Hôtel de Ville de Bordeaux a accueilli des professionnels de la santé, des associations. En présence du maire ils ont réaffirmé leur engagement pour la prévention du cancer du sein. "La mairie de Bordeaux est à vos côtés et le restera" a notamment insisté Pierre Hurmic. Au delà des habituelles illuminations en rose, de la Porte de Bougogne notamment, et l'installation de parapluies roses dans certaines rues, il faut insister sur l'importance du dépistage. Entre 2019 et 2020, les dépistages ont diminué de 5% soit environ 240 cancers non détectés. 


Zeineb Loucini, radiologue sénologue, a tenu à rappeler un point : "le cancer du sein on en guérit, et on ne le dit pas assez. Dépisté à temps, il y a 9 chances sur 10 de guérison". 
La pandémie a non seulement retardé les diagnostics, mais aussi perturbé la prise en charge des cancers déjà diagnostiqués.
"Les patientes ne venaient plus consulter. On dit qu’il faut au moins 70% de dépistage pour espérer une baisse de la mortalité de 30%" expliquent les professionnels. D'autnt plus de raisons d'aller se faire dépister : entre 50 et 74 ans, il est conseillé de le faire tous les deux ans. 

Le Docteur Foucauld Chamming, radiologue à l’institut Bergonié, précise : "les patientes sont revenues vers le mois de septembre, mais avec six mois de retard. les cancers dépistés après le confinement étaient plus graves, les tumeurs plus avancées. Il faut insister sur le dépistage. Nous sommes dans une région privilégiée en termes d'accès au soin, autant en profiter".

Les professionnels du secteur sont bien conscients du problème d'accès au rendez-vous. "Trois mois d'attente, si c'est juste un contrôle, c'est dans les délais. Mais huit à neuf mois, cela peut décourager les gens". Autre facteur de frein, l'idée reçue selon laquelle une mammographie fait mal : "les techniques ont énormément évolué. le ressenti est propre à chacun, mais l'examen n'est théoriquement pas douloureux". Parfois, certaines femmes repoussent le dépistage, par peur du résultat. Mais "99% des femmes qui réalisent l'examen n'ont pas de cancer du sein détecté". 

Cette année, 745 acteurs participent à l’opération de sensibilisation sur la Nouvelle-Aquitaine.